La pièce théâtrale "Imraâ min waraq" (une femme en papier) du théâtre régional Azeddine Medjoubi de Annaba, a été présentée mardi au théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA-Alger) dans le cadre du concours officiel de la 7ème édition du festival national du théâtre professionnel en présence d'un grand nombre d'hommes d'art et de culture et d'adeptes du 4e art. Cette création a été adaptée par Mourad Senouci du roman "Ountha Essarab" (femme-mirage) de l'écrivain Wassini Laâredj, et mise en scène par Sakina Mekiou, plus connue sous le nom de Sonia. La pièce raconte l'histoire d'un romancier et son personnage fictif féminin qu'il a créé pour en faire le héros de ses romans. Ce personnage devient tellement présent dans le quotidien du romancier que sa vraie femme commence à avoir des doutes, craignant que "la femme en papier" n'en cache une autre, bien réelle, dans la vie de son mari. Avec un décor serein où dominent le noir, le blanc et les feuilles de papier éparpillées à même les planches, "Imraa min Waraq" s'appuie sur le dialogue entre les deux rivales, l'épouse de l'écrivain incarnée par Laarini Lydia et l'héroïne du roman "Meriem" dont le rôle a été attribué à Houari Rajaâ. Dans cette querelle de jalousie, les deux comédiennes tentent, grâce à leurs jeux sur scène, de faire passer des messages profonds en hommage aux artistes disparus tels que Abdelkader Alloula, Kateb Yacine, Issiakhem, et autres. La pièce "Une femme en papier" propose également une halte sur la décennie noire vécue par l'Algérie à une certaine période, se voulant un plaidoyer contre l'oubli envers ceux qui ont été victimes des assassinats ciblant au début des évènements tragiques des artistes de renom. Sur un fond de musique de Samaï Salah et une scénographie signée par Yahia Benammar, la pièce théâtrale a été trés applaudie par le public. Dans une déclaration à l'APS, l'auteur Mourad Senouci a exprimé sa satisfaction quant au travail accompli, précisant toutefois avoir eu des difficultés à adapter le roman eu égard à son volume et à sa complexité. De leur côté, les comédiennes ont avoué avoir apprécié leurs rôles se disant satisfaites de cette adaptation. Pour sa part, le romancier Wassini Laârej a exprimé également sa satisfaction pour l'adaptation réussie de son roman, saluant la performance des comédiennes et de Sonia qui ont donné, a-t-il dit, un nouveau souffle au roman. Les festivités de la 7e édition du festival national du théâtre professionnel dont le coup d'envoi a été donné samedi, se poursuit jusqu'au 27 septembre avec 17 troupes en lice pour les différents prix du concours officiel.