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L'Amérique face à ses démons
Après la tuerie du Connecticut
Publié dans Horizons le 16 - 12 - 2012

Des célébrités aux Etats-Unis ont très vite réagi dans les médias sociaux devançant la polémique, que les politiques ont préféré pour le moment taire, en attendant que les quatre jours de deuil soient dépassés. Michael Moore, cinéaste engagé, s'est exprimé sur twitter : « La seule manière d'honorer ces enfants morts était d'exiger une réglementation stricte des armes, un accès libre aux soins psychiatriques et la fin de la violence comme programme de politique publique ». Moore rappelle la plus célèbre des tueries dans une école aux Etats-Unis celle de Columbine en 1999. Treize personnes avaient été tuées par deux jeunes dans leur lycée de Columbine. Moore a tenu à rappeler la macabre statistique des massacres de masse que vivent les Américains depuis 1999. « Au moins trente et une tueries dans des écoles depuis Columbine ! Ce n'est pas le moment de parler d'une législation sur les armes ? Vraiment ? », s'est interrogé le cinéaste. L'acteur et animateur de télévision John Fugelsang a tweeté : « L'Amérique aime les armes de la même manière que le reste du monde aime le foot ». Lui aussi est pour une réglementation. « Les armes ne tuent pas les gens. Les gens dans les Etats sans vérification des antécédents et une période d'attente lors des achats d'armes à feu tuent des gens. » « Le contrôle des armes est notre seule voie vers la libération », a déclaré l'actrice Rashida Jones, la fille du producteur de musique Quincy Jones et de l'actrice Peggy Lipton. « La libération de la peur de perdre ses enfants sans raison. Je suis tellement triste. Nous avons besoin de lois maintenant. » Mia Farrow, actrice mais aussi grande militante pour les droits des enfants, a lancé : « Le contrôle des armes n'est plus discutable, ce n'est plus une conversation, il s'agit d'un mandat moral ». Le comédien scénariste et producteur Patton Oswalt a tout simplement désigné le deuxième amendement comme une obscénité. « Il faut plus de contrôle des armes à feu, plus de services de santé mentale. Il ne s'agit plus d'un débat. Il n'y en a jamais eu. » « Cette année, il y a eu un cinéma, un centre commercial, et maintenant une école », a tweeté l'acteur Adam Shankman avant de se demander : « Combien d'innocents doivent mourir avant que nous appliquons un contrôle des armes ? »
Contre-arguments
Mais voilà face à la levée de boucliers, et comme il faut s'y attendre, la puissante NRA (National Riffle Association) reste ce qu'elle est. Un lobby puissant qui a les moyens de rappeler aussi certaines vérités. L'argument massue des tenants du deuxième amendement et de la libre possession d'armes à feu aux Etats-Unis tient en quelques points qui se résument en ceci : une législation plus sévère n'a jamais empêché les tueries. Les lois contre les armes d'assaut et la possession d'armes de poing de même que la vérification des antécédents n'aident pas à prévenir d'autres fusillades de masses. Statistiquement, on sait que dans des villes comme Chicago ou Washington DC qui interdisent les armes, le temps d'intervention de la police dans ces villes est de huit minutes quand la plupart des crimes se produisent en moins d'une minute. « L'interdiction des armes crée un monde sans problème pour les criminels qui envisagent que personne ne peut se défendre. Si jamais je devais faire face à une telle situation, je veux être prêt », avait écrit le chroniqueur conservateur Ron Meyer après la tuerie dans un cinéma au Colorado en juillet. Les autres contre- exemples que présentent les défenseurs de la liberté des armes sont très forts également. Le cas Breivik en Norvège, un pays où existe une loi extrêmement stricte quant à la vente et la possession d'armes à feu, est plus que significatif. Anders Behring Breivik a tué 77 personnes dans un des pires massacres qu'a connus le monde occidental en ce début de XXIe siècle. Ce cas constitue la preuve irréfutable quant aux limites des lois anti-armes à feu. Autre exemple probant, l'Allemagne. Ce pays possède un arsenal judiciaire très rigoureux en matière de contrôle de vente des armes à feu, l'Allemagne a pourtant connu trois des cinq pires fusillades dans les écoles publiques (Freising et Erfurt en 2002 ainsi que Winnenden en 2009) dans le monde. Mais selon les statistiques aussi, 87 % des enfants tués par armes à feu dans ces mêmes pays sont aussi américains et 80 % des victimes par armes à feu dans les 23 pays les plus riches au monde sont des américains aussi. En 2011, 11 728 personnes ont été tuées par armes à feu aux Etats-Unis. Sans nul doute que le débat va être relancé, mais sans nul doute aussi, la confrontation des arguments et des chiffres n'empêchera pas d'autres morts.


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