ust like woman » raconte les pérégrinations de deux femmes de Chicago, Marilyn et Mona. La première a tout plaqué pour aller réaliser son rêve : rejoindre la ville du jeu et des lumières, Las Vegas, pour prendre part à un concours de danse du ventre. La seconde fuit sa belle famille oppressante. Les deux femmes découvriront, dans l'insouciance, l'Amérique profonde. Il faut saluer l'œuvre de Rachid Bouchareb en ce sens qu'il est le seul algérien à tourner un long métrage aux Etats-Unis d'Amérique. Ce mérite est d'autant plus justifié que Bouchareb n'est pas un algérien installé en Algérie mais un algérien vivant parmi les siens. Il a réussi aussi également à s'adapter à l'esprit de la société américaine. Il a fait jouer dans ce film de grands noms du cinéma américain comme Sienna Miller, Golshifteh Farahani. Ce qu'il faudrait aussi souligner, c'est l'aisance avec laquelle il a tourné son film aux Etats-Unis d'Amérique, sans complexe, ni esprit d'infériorité. Sélectionné en compétition au Festival de la Fiction TV de La Rochelle (France), le film de Rachid Bouchareb a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine, décerné au tandem du film constitué par l'américaine Sienna Miller et l'iranienne Golshifteh Farahani. Il s'agit du troisième film de Bouchareb tourné aux Etats-Unis après « Bâton rouge » et « Little Sénégal ». Rachid Bouchareb se trouve actuellement avec l'actrice américaine Forest Whitaker en Arizona (Etats-Unis d'Amérique) pour les besoins d'un film intitulé « Ennemi Law ». Par ailleurs, le comité de sélection des films a retenu pour la compétition officielle 13 longs métrages et 14 courts métrages provenant de plusieurs arabes. L'Algérie concourra avec deux films, « Yema » de Djamila Sahraoui et « Parfums d'Alger » de Rachid Benhadj. Les autres films proviennent du Maroc, d'Egypte, de Tunisie, du Liban, de Jordanie, d'Arabie Saoudite, de Syrie, de Palestine et du Koweit. Pour le court métrage, 12 films seront en compétition dont deux réalisés par de jeunes cinéastes algériens, « l Djazira » (l'Ile) d'Amine Sidi Boumediene et « Le Hublot » d'Anis Djaad. Les œuvres restantes représentent les Emirats Arabes Unis, l'Egypte, le Maroc, le Soudan, la Syrie, la Palestine et le Liban. Les jurys des sections longs et courts métrages sont respectivement présidés par Meliani Hadj, enseignant à l'Université de Mostaganem et Mounes Khamar, jeune producteur et réalisateur algérien. Pour cette 6e édition, les organisateurs ont lancé une section documentaires avec neuf œuvres, dont quatre réalisées par des algériens, trois autres par des tunisiens, un marocain et enfin un palestinien. Coïncidant avec le cinquantenaire du recouvrement de l'indépendance nationale, le FAFO proposera un panorama du 7e art national avec onze films au programme comme « Ben Boulaïd » d'Ahmed Rachedi, « Chroniques des années de braise » de Mohamed Lakhdar Hamina, « La bataille d'Alger » de Gillo Pontecorvo, « Hors-la-loi » de Rachid Bouchareb et bien d'autres. Parallèlement aux projections cinématographiques, il est prévu l'organisation au niveau de Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), un colloque scientifique sur l'image, la mémoire, l'histoire et la révolution. Il sera animé par des historiens et des cinéastes. Une table ronde est également prévue par les organisateurs. Des ateliers de formation dans les techniques cinématographiques sont organisés également durant le festival au niveau du Théâtre régional d'Oran. D'autre part, un hommage a été rendu à plusieurs personnalités à l'instar de M. Boualem Bessaih, homme de culture et scénariste du film « Epopée de Cheikh Bouamama » ; du breton René Vauthier, réalisateur des premières images de la guerre de libération nationale avec notamment « L'Algérie en flammes » (1958), « Un peuple en marche » (1963) et « Avoir vingt ans dans les Aurès », prix international de la critique au Festival de Cannes 1972, ou encore de l'italien Gillo Pontecorvo, réalisateur de « La Bataille d'Alger ». Au début de cette soirée, plusieurs figures artistiques ont été distinguées à titre posthume à l'image de Sirat Boumediene, Rachid Farès et Keltoum.