Le projet du centre de confort psychologique a été présenté lors d'une conférence de presse au forum d'El Moudjahid, en présence de M. Ismaïl Chaouli, président exécutif du projet et membre de l'association scientifique et culturelle « Besma », qui en est l'initiatrice. Premier du genre en Afrique, le centre accueillera toute personne ayant besoin d'une quelconque aide psychologique. « Le centre sera équipé de manière à pouvoir recevoir les personnes souffrant de dépression, de trouble psychologique ou de problème d'addiction à la drogue », explique M. Chaouli. L'idée du projet appartient à un groupe de jeunes qui a longtemps tenté de remédier au problème de la drogue à travers des campagnes de sensibilisation. Il raconte que « c'est en 2008 que nous nous sommes rendu compte que la sensibilisation à elle seule ne résout pas le problème, et qu'une aide concrète est nécessaire pour accompagner ces gens. Nous avons constaté que les problèmes de drogue sont très souvent causés par des difficultés psychologiques ». A partir de ce moment, M. Chaouli et 43 autres jeunes ont commencé à mettre sur écrit les premières conceptions de ce projet. Il raconte que « notre projet initial fut un centre de réhabilitation pour les jeunes dépendants. Cela dit, l'aspect purement clinique de notre idée faisait peur aux jeunes. La dépendance aux drogues reste un sujet tabou dans notre société et le drogué est vu comme un criminel qui passe par une mauvaise phase ». « Les commodités et les différentes activités proposées rendent ce centre agréable et moins effrayant pour les jeunes », selon M. Chaouli. L'endroit choisi pour la réalisation de ce centre se trouve à 2 km de la ville de Aïn Boussif, à Médéa, et sera équipé d'une salle de gym, d'un terrain de tennis, d'une salle de massage, d'un restaurant et de 120 lits. Le centre sera achevé à l'horizon 2015 et coûtera environ 13 millions de dollars. « Le financement de ce projet étant très important, nous l'avons divisé en plusieurs étapes. La première sera lancée le 12 janvier 2013 et son financement est estimé à un million de dinars », explique le directeur du projet. Il ajoute que « toutes les dépenses se feront dans une transparence absolue, nos sponsors pourront examiner notre plan financier et nos dépenses de la manière qui leur plaira ». Etant en contact avec des hommes d'affaires et travaillant en étroite collaboration avec des experts, ces jeunes misent énormément sur le professionnalisme, la crédibilité et la transparence. « Aujourd'hui, nous parlons d'un projet mais nous visons l'autofinancement et la bonne gestion des équipements et des ressources humaines. Une équipe d'experts en la matière s'active pour concrétiser cette idée », ajoute M. Chaouli. « Le centre de confort psychologique est le projet de la société algérienne qui, nous le souhaitons, offrira aux jeunes en difficulté l'espoir d'un meilleur avenir ».