Le docteur Djamel-Eddine Oulmane explique les gestes simples qui permettent une meilleure immunité des individus. « Dès l'automne, l'individu doit prendre certaines mesures pour s'immuniser, notamment par une alimentation saine et équilibrée, dormir suffisamment, bouger et faire, si possible, des exercices physiques, éviter le stress et diminuer la prise des produits à base de caféine », a-t-il déclaré. Se laver les mains et éviter le contact avec la bouche et le nez sont aussi nécessaires pour assurer une meilleure protection contre le virus. Par ailleurs, M. Oulmane a expliqué que 10 à 20% de la population mondiale est affectée par le virus de la grippe saisonnière. En Algérie 3 à 6 millions en sont touchés chaque année. « Seulement, dans la majorité des cas, il s'agit des grippes légères », a-t-il précisé. Pour autant, il existe des personnes à risque, comme les très jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes à partir du 4ème mois, les malades chroniques et les blouses blanches (médecins et personnel paramédical). Pour cette tranche de personnes, il est nécessaire de se faire vacciner, selon le médecin. « Le vaccin aide à éviter les complications mortelles. Son efficacité n'est visible qu'après deux semaines après son injection », a-t-il ajouté. Quant au taux de décès enregistrés, il a indiqué que 80% sont des personnes âgées. « Toutefois, ces personnes sont atteintes dans la majorité des cas, par d'autres pathologies. Une fois le virus installé, ils deviennent vulnérables, d'où la mortalité », a-t-il soutenu. La prévention est-elle le moyen le plus efficace pour contrer cette maladie ? Pas sûr, lorsqu'on connait les conditions de vie, de transport et de travail caractérisés par une promiscuité évidente, d'où la contagion. « Le meilleur moyen reste le vaccin. Il est efficace lorsqu'il est injecté avant la contamination de l'individu. Généralement, à la fin du mois d'octobre et début novembre. D'ailleurs, contrairement à ce que pensent certains, il s'agit d'un vaccin préventif et non curatif. Dans la majorité des cas, l'individu est immunisé contre le virus. Certaines personnes peuvent, toutefois, attraper le virus, mais avec une sévérité moindre », explique un pharmacien à Alger. En effet, depuis une dizaine d'années, le vaccin antigrippal est disponible au niveau des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) et des officines. « Le vaccin est gratuit pour les personnes âgées et les malades chroniques. Il leur suffit juste de se déplacer au dispensaire le plus proche de leur domicile pour être vaccinés », explique, pour sa part, un responsable au niveau d'une polyclinique à Alger. Les malades se disent, quant à eux, satisfaits de ce vaccin. « Depuis l'introduction du vaccin antigrippal, je passe un hiver sans soucis. Avant, je prenais du paracétamol ou des tisanes pour contrer la grippe. Mais malgré tout, j'étais contaminé par le virus », témoigne une vieille dame. Pour autant, certaines personnes manifestent une certaine réticence quant à ce vaccin et préfèrent la médecine douce. « Je prends une tisane à base de marjolaine pour lutter contre le rhume et la grippe », explique un jeune homme.