Le procès de l'ex-émir de Katibat Ennour et 22 autres individus accusés de terrorisme s'ouvre, aujourd'hui, au tribunal criminel près la cour d'Alger. Les mis en cause, dont 18 sont en de fuite, sont poursuivis pour appartenance à un groupe terroriste armé, possession d'armes à feu, de munitions de guerre, homicides volontaires, possession d'explosifs, massacres collectifs et kidnappings. Trois d'entre eux sont en détention. Il s'agit de Ch. Mohamed alias Abou Séria, ex-émir de la phalange Ennour activant dans la région du centre du pays, W. Khaled alias Sid-Ali, un repenti, et Touati Athmane alias Abou El Abbas qui s'est rendu aux services de sécurité l'année dernière. Il est considéré comme le mufti d'Aqmi. Selon le dossier de l'affaire, c'est grâce à la collaboration du repenti W. Khaled, ex-membre du réseau de soutien de terrorisme à Alger, avec les services de sécurité que le chef terroriste Ch. Mohamed a été arrêté et des plans d'attentats kamikazes déjoués. Ch. Mohamed, qui avait rejoint le maquis en 1999, a été désigné émir de cette phalange après la neutralisation du kamikaze Makhloufi Sahari alias Abou Meriem en 2008 dans un barrage de l'ANP. Il s'est déplacé chez le repenti, à Alger, avec son lieutenant pour réactiver la cellule des kamikazes et le réseau de soutien. W. Khaled avait été chargé alors par les services de sécurité d'administrer un somnifère aux deux terroristes, ce qui a permis leur arrestation. Selon leurs propres aveux, les deux accusés ont reconnu qu'ils voulaient profiter de la victoire de l'équipe nationale de football à Oum Dourmane, au Soudan et l'enthousiasme populaire qui s'en est suivi pour planifier des hold-up et des enlèvements contre rançons. Des chefs terroristes sont poursuivis dans cette affaire dont des émirs abattus par les services de sécurité. Il s'agit de Rachid Abdel Moumen alias Hodeïfa Abou Younès Assimi, ex-émir du centre et l'un des commanditaires des attentats kamikazes dans la capitale. Il a été abattu par les services de sécurité en 2009 et plus tard, Kamel Bourihane alias Abou Hafs, ex-conseiller militaire d'Aqmi.