L'accord de partenariat et de coopération signé récemment entre l'Algérie et la France dans les domaines agricole, du développement rural et de l'agroalimentaire, permettra à l'Algérie d'acquérir l'expérience et le savoir-faire pour préserver la qualité du produit agricole national et engager des projets intégrés, a indiqué le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Cet accord, signé lors de la visite du président français, François Hollande, « devrait encourager la coopération et le partenariat à la faveur des rencontres annuelles qui réuniront les opérateurs activant dans le secteur de l'agroalimentaire mais aussi les entreprises, les chercheurs et les techniciens à même de rapprocher les entreprises pour engager des projets multiples et intégrés », a souligné M. Benaïssa lors de l'émission « Liqaa Essahafa » de la Télévision algérienne. Il a estimé, dans ce contexte, que les deux parties bénéficieront de l'accord qui vise à « renforcer le produit et la rentabilité et à préserver la qualité du produit algérien dans le cadre de l'introduction d'un nouveau mode de production en Algérie ». Evoquant la politique adoptée par le secteur pour assurer la sécurité alimentaire du pays, le ministre a précisé que toutes les conditions sont réunies pour atteindre cet objectif à travers, notamment, le financement de l'activité agricole, la résolution des problèmes liés au foncier agricole et aux marchés, ajoutant que « la réduction de la facture de l'importation et le renforcement du pouvoir d'achat sont un objectif du secteur ». Soulignant l'abondance des produits agricoles en Algérie, M. Benaïssa a rappelé que 72% des produits alimentaires consommés par les Algériens durant cette année ont été produits localement, ajoutant que l'Algérie assure son autosuffisance en ce qui concerne plusieurs produits alimentaires notamment maraîchers. Il a rappelé, dans ce sillage, que l'Algérie produit annuellement 104 millions de tonnes de légumes dont 60% de pomme de terre, de tomate et d'oignon. Cette abondance a augmenté la moyenne de consommation de l'Algérien en produits alimentaires agricoles par rapport aux normes internationales. Pour ce qui de l'effacement de la dette des agriculteurs, le ministre a rappelé que 77.000 paysans ont bénéficié de cette mesure ajoutant que le montant des dettes effacées s'élève à 38,1 milliards DA alors que les dossiers de 3.000 autres restent en suspens, car n'ayant pas encore rempli les conditions requises, a-t-il dit. M. Benaïssa a, par ailleurs, évoqué la transition vers le système de concession en matière d'exploitation des terres agricoles rappelant que 210.000 agriculteurs ont déjà déposé leurs dossiers dans le cadre de cette opération parmi 219.000 concernés par cette mesure. Il a, en outre, précisé que 38.000 agriculteurs ont bénéficié de contrat de concession, relevant que l'Etat règle progressivement les situations du reste des agriculteurs. Concernant le non-dépôt par 9.000 agriculteurs de leurs dossiers, M. Benaïssa a imputé cette situation à des litiges familiaux ou à des décès.