Le Dr Rachid Benaïssa a expliqué que la concrétisation de l'autosuffisance alimentaire ne dépend pas d'une seule partie mais de la multiplication des efforts. Comment garantir au citoyen une alimentation riche, équilibrée et à moindre coût? Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa reste optimiste. En réponse à une question d'un député sur le plat des Algériens, le ministre s'est défendu: «Nous sommes capable de relever le défi», a-t-il martelé lors d'une journée parlementaire organisée hier sous le thème «la sécurité alimentaire en Algérie». Le ministre a saisi l'occasion pour appeler les citoyens à la mobilisation et à renoncer à ce sentiment de découragement. Le ministre a fait ensuite allusion aux partisans de l'importation. Adoptant un langage franc, il a précisé que ces derniers n'arrêtent pas de dissuader les agriculteurs de tout effort de développement des produits agricoles pour maintenir la dépendance à l'importation. Pour le premier patron du secteur, la sécurité alimentaire est loin d'être une illusion, comme certains le pensent. Se référant à l'exploit réalisé par les agriculteurs dans la production du blé et de la pomme de terre, M.Benaïssa se dit confiant en cette politique du renouveau agricole et rural. Le problème n'est pas dans la décision, la politique du renouveau agricole doit être réalisée par les différentes parties intervenant dans le secteur. D'une manière plus claire, M.Benaïssa précise que les responsabilités individuelle et collective doivent être définies. Ainsi, le ministre de l'Agriculture explique que la concrétisation de l'autosuffisance alimentaire ne dépend pas d'une seule partie mais de la multiplication des efforts. Le ministre n'a pas omis de rappeler les décisions prises par le chef de l'Etat. L'effacement de la dette des agriculteurs, l'introduction du crédits Rfig, et l'apport financier de 200 milliards de dinars alloués annuellement, sont entre autres les différents avantages octroyés par l'Etat pour le développement du secteur. Outre ces mesures, il a été procédé au lancement des contrats de performance entre les agriculteurs et les éleveurs s'engageant à une amélioration de leurs productions. De son côté, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a justifié, dans son exposé, la flambée des prix des fruits de mer. «Nos ressources halieutiques sont très limitées», a-t-il affirmé en précisant qu'on ne peut pas comparer la Méditerranée aux océans. M.Mimoune a expliqué que la biomasse globale est estimée à 600.000 tonnes et il ne faut pas dépasser les 220.000 tonnes de pêche annuellement. Avec les programmes engagés pour le développement de l'aquaculture, le ministre se dit confiant des résultats positifs de cette stratégie. Enfin, les Algériens doivent patienter encore quelques années pour pouvoir manger un bon repas qui réponde aux normes nutritionnelles arrêtées par l'OMS. Pour le moment, il faut se contenter juste du peu, en attendant que la stratégie donne ses fruits.