La révision de la Constitution doit être « profonde » et « globale ». C'est ce qu'a déclaré, hier, le président du parti islamiste, le Front de la justice et du développement (FJD). S'exprimant lors d'une rencontre nationale des présidents des commissions de wilaya du parti, Abdellah Djaballah évoquera même les volets qui doivent, selon lui, être révisés. Il cite, entre autres, les libertés, individuelle et collective, qui doivent « être renforcées et consolidées ». Il estime qu'il est impératif de créer une sorte d'équilibre entre les pouvoirs, qui aura à renforcer, à son tour, le principe de la séparation des pouvoirs. Il plaide pour l'instauration d'un système politique mixte sans pour autant donner plus d'informations sur son contenu. Mais ce qui est sûr pour lui, c'est que l'Algérie n'est pas encore prête pour la mise en place d'un système parlementaire. L'intervenant a mis en avant la nécessité de limiter le mandat présidentiel aussi bien le « nombre » que les « années ». Comme il a plaidé pour la redéfinition des prérogatives des deux chambres du parlement. S'exprimant sur la visite en Algérie du président français, le leader du FJD a précisé que son parti est favorable à des relations bilatérales entre les deux pays, basées sur une confiance mutuelle. Sauf que selon lui, l'accueil qui lui a été réservé, notamment à Tlemcen, est « inacceptable ». « L'hospitalité est une valeur certaine dans notre pays. Mais, nous ne voulons pas d'un accueil qui porte atteinte à la dignité du peuple algérien. Ce qui s'est passé à Tlemcen est inacceptable », annonce-t-il sans donner trop d'explications. Par ailleurs, M. Djaballah a souligné que son parti doit passer à la vitesse supérieure en matière d'organisation et d'objectifs à atteindre, une année après sa création. Il soutient que le programme du parti dépasse les calculs électoralistes pour exprimer un projet de société avec des solutions aux différents maux de la société, à l'image de la pauvreté. Il estime que son programme, conçu par des experts en la matière, doit constituer une matière à réflexion pour les responsables, car il propose des solutions « objectives » et « concrètes ». Sur le plan international, il affirme que la diplomatie algérienne a pris la meilleure position concernant la crise malienne en rejetant toute intervention militaire. Pour lui, l'Algérie se doit de maintenir sa position.