Le conclave des opposants à l'actuelle direction du FFS, regroupés sous l'appellation « Mouvement de l'alternative démocratique », ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour tirer à boulets rouges sur cette dernière. En effet, Zenati, Bouhadef et Bouakouir, les chefs de file de cette opposition, ont réuni leurs sympathisants au niveau d'une salle des fêtes de Tizi Ouzou. Pour les intervenants, notamment ceux précités, leur mouvement se veut surtout « rassembleur de toutes les forces vives du parti qui s'opposent à la normalisation du FFS tel décidé par la direction actuelle ». Samir Bouakouir indiquera que « ce rassemblement n'est pas composé de putschistes, de frondeurs ou de redresseurs. Il se veut rassembleur ». Pour eux, il n'est pas question de créer un autre parti ou diviser le FFS. « Nous appelons à une conférence nationale et à un congrès rassembleur », soulignera Mustapha Bouhadef. Pour sa part, Dajmel Zenati a qualifié l'actuelle direction de cabinet noir. « Un cabinet noir qui a poussé Aït Ahmed à la démission. Sa démission lui a été imposée. Et ce pour qu'ils aient les mains libres et faire en sorte que la normalisation du FFS soit irréversible ». Ils s'accordent tous à dire que leur mouvement est « une opportunité à saisir pour l'alternative démocratique » car, selon eux, « sans opposition, la démocratie est menacée dans ses fondements », pour reprendre les propos de Bouakouir. Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique à l'issue de ce rassemblement, « le mouvement de l'alternative démocratique » appelle « à la tenue, durant le premier semestre de l'année en cours, d'une conférence nationale du parti pour la construction d'une alternative démocratique ».