Mme Louisa Hanoune, coordinatrice de l'EIT, a ouvert, hier, au siège du PT, la réunion de la Coordination de l'Entente internationale des travailleurs (EIT), en présence de plusieurs délégués du continent africain, d'Europe, d'Amérique Latine et d'Asie. Il s'agit de la seconde réunion, après celle de Paris. Les délégués de plusieurs pays, y compris des syndicalistes des USA, prendront ainsi part à une grande mobilisation contre la guerre, qui touche plusieurs régions, dont le Sahel, avec la préparation d'une intervention au Mali. On pense que cette guerre est une stratégie bien préparée qui vise « toute la région, dont les pays qui recèlent de fortes potentialités », dira-t-elle. Les délégués devraient également dénoncer le diktat de la Troïka, c'est-à-dire l'Union européenne, le FMI et la BCE, comme l'a révélé le coordinateur français, M. Daniel Gluckstein, dans son intervention. Les membres de l'EIT considèrent les deux éléments, la guerre pratiquée par l'impérialisme et qui vise « la dislocation de la souveraineté des pays à fort potentiel », ainsi que le pillage des ressources, mené par ces institutions, comme « les deux faces d'une même pièce », c'est-à-dire qu'ils doivent faire l'objet d'un même combat. Mme Hanoune a, dans son intervention d'ouverture, appelé à une mobilisation large contre la guerre qui se profile pour toute la région, à travers les préparatifs dans le dessein de l'occupation du Mali, car, dit-elle, « les interventions étrangères n'ont apporté ni paix ni sécurité » à nos peuples et constituent pour eux, plutôt, « une menace de mise sous leur tutelle ». L'Entente a déjà créé, lors de l'agression de l'Otan contre la Libye, un Comité d'alerte et de vigilance pour dénoncer l'intervention étrangère. Ce comité pourrait se réunir suite à la demande, transmise au PT, d'un parti malien ayant participé à la rencontre d'Alger. La convocation de cette session fera l'objet d'une étude au cours de la réunion de l'EIT qui devrait se terminer, aujourd'hui, et à laquelle il est attendu la participation du patron de l'UGTA, à l'origine, lui aussi de ce comité, selon Louisa Hanoune. La Coordination, créée, en 1991, à la veille de la guerre contre l'Irak, est une initiative de plusieurs organisations syndicales et représentants de travailleurs de 57 pays. Elle regroupe des organisations du mouvement ouvrier mondial et mène, outre la défense des droits des travailleurs, une mobilisation contre l'intervention militaire étrangère, sous l'égide de l'Otan, dans plusieurs régions, comme en Afghanistan, en Irak, en Haiti et en Libye, ainsi que tout ce qui se prépare en vue de faire subir le même sort au Sahel et à la Syrie.La Coordination de l'entente, qui s'est réunie les 5 et 6 octobre 2011 à Alger, avait, à l'appel du PT et de l'UGTA, animé une conférence d'urgence « contre les guerres d'occupation, contre l'ingérence dans les affaires internes des pays, et pour la défense de l'intégrité et la souveraineté des nations ».