C'est grâce au doublement de la production de cette joint-venture, qui passe de 500 à 1 000 unités par an, à partir de ce mois, que le parc des moissonneuses-batteuses, dont l'âge varie entre 20 et 25 ans, sera progressivement remplacé par des machines de nouvelle génération équipées de moteurs refroidis par eau, fabriqués par l'usine de Constantine appartenant à la société mixte algéro-américaine regroupant l'Etrag, basée à Oued Hamimime, la PMAT et l'américain Massey-Ferguson qui possède 10% du capital de la maison mère Sampo. Créée en juillet 2010, la société mixte est détenue par la finlandaise Sampo-Rosenlew (38%), CMA (Entreprise de Construction de matériel agricole (36%) et l'Entreprise algérienne de distribution de matériel agricole (PMAT) (27%). Les anciens moissonneuses-batteuses seront reprises par PMAT pour 10% de la valeur de la nouvelle machine, soit 20 milliards de centimes, plus une subvention non remboursable, à hauteur de 60% de la valeur et le reste (30%) est payé, selon le choix de l'agriculteur, soit cash ou par crédit leasing à 9% d'intérêt dont 4% sont pris en charge par l'Etat, a expliqué M. Dehimi. A ce jour, 700 demandes de renouvellement de machines par les fellahs sont enregistrées, a indiqué le président du directoire de la SGP Equipag. La nouvelle procédure entrera en vigueur avant la fin du mois, assure-t-il, mais se poursuivra tout au long de l'année pour répondre aux besoins des agriculteurs avec la livraison des premières machines avant la fin du mois de juin. Avec 1 000 unités par an, le taux d'intégration dépassera 60% (63%) en 2014 avec un gain de deux années par rapport aux prévisions initiales. Ce taux est, actuellement, de 36% avec les 500 unités, qui passera à 43% en 2013, a-t-il signalé. Les anciennes moissonneuses-batteuses ont enregistré une perte de 25% du total de la récolte céréalière. M. Cherif Rahmani a avancé des pertes à hauteur de 2 à 3% seulement avec les nouvelles machines. M. Rahmani a exposé la stratégie de son secteur pour une industrie mécanique « diversifiée » qui permettra au projet sidérurgique avec les Qataris de se développer. Hormis le renouvellement du parc, cette politique tend à réduire la facture d'importation et permettra aux entreprises sous-traitantes nationales de se développer et d'élever son taux d'intégration. Selon M. Dehimi, l'effectif de cette société passera de 600 à 1 100 travailleurs. Interrogé sur les propositions relatives au redéploiement du secteur public marchand, le ministre a affirmé qu'« aucune proposition n'a été faite jusque-là » et « le dossier sera bientôt remis au gouvernement ». Pour sa part, l'ambassadrice de Finlande à Alger, Hannele Voionmaa, pour qui le projet CMA-Sampo, de 20 millions d'euros investis par son pays, est « un modèle de coopération gagnant-gagnant », a indiqué que le montant des investissements en Algérie est de 300 millions d'euros concernant des projets dans le bois et la nouvelle technologie avec Nokia.