Les chefs d'état-major de l'Afrique de l'Ouest ont entamé, hier à Bamako, une réunion extraordinaire. Lors de la cérémonie d'ouverture, le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko, a déclaré que « nous nous retrouvons aujourd'hui pour parler essentiellement de l'engagement (...) auprès de nos frères d'armes du Mali, pour, bien entendu, libérer le nord du Mali ». La Cédéao, présidée par le chef d'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, doit former une force d'intervention de 3.300 soldats, conformément à une résolution de l'ONU qui a approuvé la création de cette unité, la Misma (Force internationale de soutien au Mali), dirigée par le général nigérian, Shehu Usman Abdulkadir, avec un soutien logistique occidental. Les premières troupes (900 au total), envoyées par le Nigeria, seront au Mali « dans une semaine au plus tard », a annoncé, lundi, le président nigérian Goodluck Jonathan. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont également annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes, le Bénin 300, la Guinée et le Ghana environ 120 chacun.