Les chauffeurs de taxi collectif assurant les dessertes à la place des Martyrs, Ruisseau, El Mouradia, El Madania, Hydra, El Biar étaient à l'arrêt. Selon le président du syndicat des taxis collectifs, Aït Brahim Hocine, les taxis collectifs ont pris la décision de recourir à une journée de protestation qui sera suivie d'une grève illimitée si leurs revendications ne seront pas prises en charge. Selon lui, les délégués du syndicat ont effectué dans la soirée d'avant-hier une visite au niveau des stations de taxi pour s'enquérir des préoccupations des chauffeurs de taxi. « Les chauffeurs de taxi collectif de la capitale ont décidé d'une journée de protestation pour demander la révision à la hausse des tarifs ». De quelle augmentation s'agit-il ? Pour Saïd, un chauffeur de taxi, « le tarif est à 30 DA de la place du 1er-Mai à la place des Martyrs, mais il faut prendre en considération le problème des embouteillages. Depuis 1996, les prix n'ont pas connu d'augmentation. Ils sont toujours à 20 DA le passager ». « La circulation automobile devenue infernale engendre un manque à gagner important », enchaîne un autre chauffeur qui affirme qu'il met plus de 40 minutes de Ruisseau à la place du 1er-Mai. Selon les nouveaux textes, les chauffeurs de taxi collectif se doivent de choisir un seul itinéraire. Par ailleurs, ils ne doivent à aucun moment, et pour quelque motif que ce soit, s'arrêter. « Les arrêts effectués pour prendre des passagers ou les déposer, en dehors de la station de départ et celle du terminus, sont strictement interdits. C'est une sanction pour les chauffeurs de taxi », déclare un autre chauffeur de taxi. Le ministère des Transports avait décidé, en début du mois en cours, de revoir à la hausse les prix du transport collectif urbain et des taxis. Pour le taxis individuel, le tarif passe de 10,50 DA à 15 DA/km, celui de la prise en charge en course passe de 15 à 20 DA, celui du stationnement pour attente de 15 minutes à 20 DA et le transport de bagages d'un poids supérieur à 15 kg sera facturé à 10 DA. Pour le taxi collectif urbain, le tarif passe à 5 DA le kilomètre. « Avant, le tarif concernant cette catégorie était de 20 DA la place, abstraction faite de la distance », précise Hocine Aït Braham. Selon l'article 8 de la loi 96/40, la tarification au kilométrage doit prendre en considération le nombre de population et les zones urbaines, « ce qui n'est pas le cas dans la nouvelle tarification », a-t-il précisé. Le responsable a fait savoir qu'il a déposé la plate-forme de revendications au niveau du ministère des Transports. Le syndicat réclame une nouvelle organisation du transport au niveau de la capitale. Nos tentatives de joindre, hier, la direction des transports d'Alger ont été vaines.