Le ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Mohamed Charfi a démenti, hier, à Alger, tout retard dans la création d'une commission d'enquête sur l'attaque terroriste perpétrée la semaine dernière contre le site gazier de Tiguentourine. Dans une déclaration à la presse en marge d'une réunion avec les membres de la commission nationale du droit humanitaire international, M. Charfi a souligné que c'est à l'Algérie de choisir "le temps opportun" pour l'ouverture de l'enquête, en allusion aux parties qui ont reproché aux autorités algériennes un retard dans ce sens par rapport à la France. "Il fallait attendre les résultats des investigations préliminaires avant de soumettre le dossier au procureur de la république", a précisé le ministre, indiquant que les services de sûreté avaient saisi la justice "dés les premiers instants" de l'attaque terroriste. Le procureur de la république s'était déplacé d'Illizi à In Guezam pour entamer l'enquête judiciaire qui est toujours en cours. Le parquet général s'attelle actuellement à l'identification des victimes non encore identifiées, a ajouté M. Charfi. Il a affirmé que « la justice a été présente dès le début de cette affaire puisqu'elle a été avisée au moment opportun. Il y a, d'abord, le déplacement du procureur de la République à In Amenas pour les besoins de l'enquête, puis une enquête judiciaire a été ouverte dans ses différents aspects : scientifique, administratif, judiciaire. Actuellement, le procureur est avec les proches des victimes pour la prise en charge de leurs préoccupations. Le code algérien prend en compte l'indemnisation des victimes. L'enquête se déroule d'une manière ordinaire ». Pour ce qui est de la prise en charge des victimes, le ministre, qui salue les « efforts » consentis dans ce sens, dira que « le code humanitaire international prévoit la prise en charge des blessés, la sauvegarde des vies, la protection des civils et les infrastructures économiques. Les Forces armées ont respecté tous ces principes en dépit de la complexité de la situation.