Jamais depuis la création du Forum en 1971, l'Afrique n'a été aussi bien représentée à Davos. Pas moins de neuf chefs d'Etat ou de gouvernement, accompagnés d'hommes d'affaires et de banquiers y sont présents. Le continent noir veut être considéré comme un acteur incontournable sur la scène économique mondiale et non plus comme le continent pauvre, éternellement dépendant de l'aide extérieure. Pour le président sud-africain, Jacob Zuma, investir en Afrique n'est désormais pas plus risqué que d'investir ailleurs dans le monde. « Partout dans le monde, il y a toujours un risque quand on investit, aujourd'hui la plupart des pays africains ont un système politique stable », a-t-il soutenu. Selon M. Zuma, le continent, qui réalise la plus formidable croissance économique de son histoire, est une nouvelle opportunité pour le monde. Les statistiques évoquent un taux de croissance supérieur à 5%, durant les deux dernières années, dépassant ainsi la moyenne mondiale. En plus, selon les prévisions de la Banque africaine de développement, le taux de croissance économique de l'Afrique atteindra 5,3% en 2013, devenant ainsi la deuxième région du monde qui maintient une croissance économique aussi rapide « Aujourd'hui, la seule région au monde pouvant enregistrer une forte croissance, c'est l'Afrique, ce ne sont plus les pays BRICS (Brésil Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) », résume, de son coté, un expert du WEF en marge du Forum. Selon des analyses, la volonté des pays africains est un signal positif et une force motrice pour le développement, non pas seulement de l'Afrique, mais de la planète. L'homme d'affaires sud-africain, Graham Mackay, président du groupe SABMiller Plc, a indiqué que sa société a été la première à investir au Soudan du Sud, avec succès. Selon l'homme d'affaires indien, Sunil Bharti Mittal, patron du Groupe Bharti Enterprise, très présent en Afrique, le « dernier bastion de forte croissance est le continent africain ». D'autres discussions concernant le sujet sont prévues durant le Forum, mettant en lumière l'intérêt manifeste du monde économique pour le continent noir