Outre la Ligue arabe, l'Union africaine, et d'autres pays comme l'Italie, le Canada, des analystes ont souligné unanimement que le traitement par l'Algérie du dernier attentat terroriste émanait d'une position « souveraine », affirmant que la diplomatie algérienne avait pris conscience de « la nature de l'agenda suspect » de certaines forces. L'analyste politique tunisien, le Pr. Kacemi Al Djemai, qui estime que cet attentat a révélé que plusieurs forces n'ont pas caché leurs intentions de « porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l'Algérie », ajoutant que le « moment était opportun » pour activer des groupes terroristes liés par des « agendas suspects ». Pour le Dr. Haikel Benmahfoudh, spécialiste en droit international et expert dans les affaires de sécurité régionale, la riposte des forces de l'Armée algérienne était « souveraine ». Il est du droit « immuable » de l'Algérie de défendre son territoire et la sécurité de ses citoyens, a-t-il ajouté. Pour cet expert, au-delà de ce qui se passe au Mali, les menaces sécuritaires « existent et sont connues ». Elles sont essentiellement liées « au trafic d'armes et de drogue et au crime organisé qui sont les principales sources de financement des groupes extrémistes et armés ». Par ailleurs, la Ligue arabe, qui a condamné l'attaque d'In Amenas, a réaffirmé son soutien « total » à l'Algérie dans ses efforts de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Les membres de la Ligue arabe ont exprimé leur rejet « de tout chantage des groupes terroristes qu'il s'agisse de menaces, d'enlèvements ou de prise d'otages ». La Ligue arabe avait considéré que « le terrorisme est l'un des obstacles qui entravent le développement global ». Son SG ajoute que « l'intervention des forces de l'Armée nationale populaire avec autant de fermeté et de professionnalisme a pu éviter le pire, d'une part, et empêcher les ravisseurs qui voulaient, outre l'assassinat d'innocents, porter atteinte aux infrastructures économiques, de l'autre ». Elle met les pays étrangers « devant leur responsabilité » pour « prendre conscience de la nécessité de mettre en place un plan global et d'assurer une coordination totale aux plans sécuritaire, logistique et de renseignement pour éradiquer les foyers du terrorisme dans la région ». De son côté, le Canada a, par le biais de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, réaffirmé la condamnation de « l'acte lâche et déplorable » perpétré sur le site gazier d'In Amenas, et de « tous les groupes terroristes qui cherchent à créer et maintenir la situation d'insécurité ». Le Canada « soutient le gouvernement algérien dans sa lutte continue contre le terrorisme », a-t-il ajouté. Quant à l'Italie, son chef de la diplomatie a reconnu que « la responsabilité de la mort des otages dans l'attaque de Tinguentourine incombe aux terroristes ». M. Giulio Terzi a qualifié l'attaque de « confirmation tragique de la menace terroriste qui plane sur de nombreux pays du continent africain ». Il a appelé à une « collaboration internationale efficace contre le terrorisme ». En Tunisie, le mouvement Ennahda a condamné « l'attaque odieuse » qui a ciblé le site gazier In Amenas, exprimant son « entière solidarité » avec l'Algérie et sa « ferme condamnation de tous les actes de violence et de terrorisme sous toutes leurs formes ». Ennahda a averti « la jeunesse islamiste de ne pas s'impliquer dans des guerres sans légitimité religieuse, n'ayant aucun intérêt, sauf pour les ennemis de l'islam et entraînant généralement des pertes en vies humaines tout en attisant la discorde entre musulmans ».