L'installation des 12 membres de cette entité autonome, dont 6 experts dans les domaines juridique et économique, 4 représentants d'organisations professionnelles et 2 représentants d'associations pour la protection des consommateurs, aura lieu le 29 janvier, au ministère du Travail. Ce Conseil, qui sera en charge du fonctionnement concurrentiel du marché, sera opérationnel dès son installation. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, l'a annoncé, hier, lors de la rencontre organisée avec les cadres de son secteur pour évaluer le bilan de l'exercice 2012. Régi par trois décrets exécutifs, la création de ce conseil est le fruit de deux années de travail. Il garantira, selon le premier responsable du secteur, « une concurrence loyale, permettant la régulation du marché. L'installation du Conseil de la concurrence permettra, en outre, la consécration pleine et entière du droit de la concurrence », dira-t-il. Cette mesure s'inscrit parmi les défis que le département du Commerce aura à relever, étant donné les manquements enregistrés et constatés au cours de l'exercice 2012. M. Benbada a, certes, fait part d'une avancée dans le secteur, mais il a relevé que beaucoup reste à faire pour pouvoir répondre aux attentes des citoyens. « Le secteur du commerce a enregistré, l'année dernière, une avancée appréciable et a connu une dynamique particulière à tous les niveaux : législatif, organisationnel et professionnel, à la faveur de la promulgation du décret exécutif 12-111 portant conditions et modalités pour la création et l'aménagement des espaces commerciaux y compris les marchés de gros. Et ce, pour corriger les défaillances en la matière ». Le ministre n'a pas manqué de rappeler que les services de son département, en collaboration avec ceux du ministère de l'Intérieur, ont éradiqué 758 marchés parallèles et procédé à l'intégration de plus de 10.000 jeunes dans des espaces commerciaux, créés, à cet effet. « Pas moins de 350 structures commerciales sont en cours de réalisation », a-t-il annoncé. Elles sont confiées à la société Batimetal et à d'autres promoteurs économiques. L'objectif de la politique du secteur est non seulement d'éradiquer le marché parallèle, mais de dégager les mécanismes adéquats pour générer des postes d'emploi. M. Benbada a, à cet effet, instruit les parties concernées, notamment les collectivités locales, afin d'accélérer la cadence pour permettre la réception de ces espaces dans les délais. La première tranche, d'un lot d'un millier d'infrastructures commerciales, devrait être réceptionnée vers la fin du premier trimestre de l'année en cours. La dernière devrait l'être en 2014. Ces projets nécessitent une enveloppe financière de 10 milliards de dinars. Pour le ministre, les dysfonctionnements étant identifiés, le moment est à la prise en place des moyens les plus adéquats pour y faire face. Il a appelé les directeurs de wilaya à coordonner les efforts avec les responsables locaux pour concrétiser la politique du secteur au niveau local tout en tenant compte de la spécificité de chaque région et des besoins de la population. Il a, à cet effet, plaidé pour l'ouverture d'un atelier, au niveau de chaque localité, pour évaluer les actions initiées par le secteur, afin d'évaluer leur impact sur l'environnement.