Ils étaient nombreux, hier, les syndicalistes à assister à la cérémonie organisée à la mémoire du symbole du mouvement syndical, Abdelhak Benhamouda. Seize ans après son assassinat, son parcours est resté indélébile et gravé dans la mémoire de ses compagnons. Outre le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, les ministres du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, et celui de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benynounès, ont pris part à cette cérémonie de recueillement. Le fils du défunt, Hamza, était également présent. Les trois invités de la Maison du peuple ont eu ainsi l'honneur de déposer chacun une gerbe de fleurs. Prononçant une allocution de circonstance, le secrétaire national chargé de l'administration et des finances, Salah Djenouhat, a retracé le parcours de l'ex-secrétaire général de la centrale syndicale. « Benhamouda était un syndicaliste intègre et un fervent défenseur des travailleurs », a-t-il souligné. Pour Abdelmadjid Sidi Saïd, le défunt était et restera « le symbole et l'exemple à suivre ». « C'est toujours un honneur pour nous de nous incliner à la mémoire des martyrs de la révolution et de la République. Ces martyrs, dont Abdelhak Benhamouda, sont la propriété de toute l'Algérie. Ils ont sacrifié la plus importante des choses : la vie pour que les valeurs républicaines et la République soient aujourd'hui et toujours debout. On reconnaît à Benhamouda des valeurs militantes et citoyennes. Le défunt mérite considération et respect. Nous devons être près de ses valeurs pour les défendre et permettre à notre pays de se développer dans cet esprit d'action et de la défense collective, a souligné Sidi Saïd. L'exemple a été donné à In Amenas par l'ANP ». Tout en saluant les forces de sécurité, le SG de l'UGTA s'est réjoui du fait que « le peuple algérien est vaillant et qu'il n'accepte nullement une quelconque ingérence dans les affaires du pays. L'Algérie a été debout contre le colonialisme et elle l'est encore, aujourd'hui, contre le terrorisme », a-t-il dit tout en soulignant que chacun de nous, syndicaliste surtout, doit tirer profit de l'héritage laissé par Benhamouda. Pour rappel, le leader syndical a été assassiné dans la cour de la Maison du peuple alors qu'il s'apprêtait à monter dans sa voiture. Né à Constantine le 12 décembre 1946, le martyr n'avait pas manqué d'afficher son hostilité à l'intégrisme et se montrer radical en matière de lutte contre le terrorisme. Il était l'initiateur, en décembre 1991, du Comité national de sauvegarde de l'Algérie (CNSA) qui exigeait, alors, l'interruption du processus électoral. Son opposition aux intégristes lui avait valu une tentative d'assassinat en 1992. En 1997, Benhamouda n'a pas échappé à la furie terroriste. Il est à noter que l'UGTA a édité un livre sur le parcours des syndicalistes algériens de 1962 à 2000, a fait savoir Djanouhat.