« Les travailleurs de la fonction publique affiliés au syndicat national des travailleurs de l'administration publique (Snapap) observeront, les 18, 19 et le 20 février, une grève à l'échelle nationale pour faire valoir le droit des corps communs employés dans 36 secteurs d'activité à la promotion tout en tenant compte de leurs diplômes et leurs années de service ». La décision été prise par le Conseil national du syndicat et ce, après avoir consulté la base qui compte plus de 380.000 adhérents sur l'effectif de la fonction publique, estimé à plus d'un million de travailleurs. Les effectifs des corps communs comptent, à eux seuls, 800.000 travailleurs. Le SG chargé de l'organique au niveau du Snapap, Ayachi Ben El Mili, a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse, que le Snapap a décidé d'opter pour la grève, comme ultime recours, mais reste ouvert au dialogue. « Le syndicat adressera une requête au Premier ministère, à l'effet d'instaurer le dialogue dans l'espoir de trouver une solution au problème », a souligné M. Ayachi. Le Snapap soumettra, également, la plate-forme des 15 revendications au Premier ministre et à l'Inspection du travail. Selon M. Ayachi, c'est la première fois que le syndicat saisit ces deux instances pour faire entendre la voix de la corporation des corps communs qui compte notamment les agents de sécurité, d'entretien, les chauffeurs... Le Snapap revendique l'amendement du décret exécutif 04-08 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps communs dans les entreprises et administrations publiques. Outre la révision du régime indemnitaire des agents de la protection et de la sécurité, le Snapap réclame le relèvement à 40% de la prime de rendement au profit de tous les fonctionnaires des corps communs avec effet rétroactif, à partir de janvier 2008 ainsi que l'introduction d'autres primes liées au risque, à la qualification et à la permanence.Le Snapap demande aux pouvoirs publics d'étudier les méthodes les plus appropriées pour la titularisation des 300.000 travailleurs contractuels que compte la fonction publique. Selon M. Ayachi, la fonction publique est régie par un statut particulier et une grille des salaires, « malheureusement les corps communs n'en tirent aucun profit et demeurent le parent pauvre de toutes les corporations », a-t-il regretté.