Photo : Makine F. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) a pris la résolution d'observer une grève nationale le 6 avril prochain. Elle touchera «les différents secteurs de la Fonction publique», a indiqué, hier, lors d'une conférence de presse, le secrétaire général, Belkacem Felfoul, qui affirme que son syndicat regroupe 382 783 adhérents. «Nous estimons que l'appel à la grève sera largement suivi puisque nous revendiquons les demandes de tous les travailleurs de l'administration publique», a-t-il ajouté. Les revendications s'articulent autour de la promulgation de l'ensemble des statuts particuliers ainsi que les régimes indemnitaires dans les plus brefs délais, l'harmonisation à 40% des taux du régime indemnitaire concernant les corps communs, l'intégration de l'ensemble des contractuels et vacataires au niveau de la Fonction publique, l'installation du Conseil supérieur de la Fonction publique, le respect du droit syndical et la neutralité de l'administration, l'ouverture du dialogue et la concertation avec le partenaire social SNAPAP, la participation de ce dernier à l'ensemble des caisses notamment, la CNAS, FNPOS et CNES et de revoir les décrets n°82-303 et 82-179 relatifs aux œuvres sociales qui sont «dépassés par le temps. Il faut les adapter au pluralisme», préconise M. Felfoul. Question primes, le SNAPAP revendique l'augmentation du salaire unique à 3 000 DA, de la prime scolaire à 2 000 DA, les allocation familiales à 1 200 DA par enfant, la généralisation de la prime du Sud à toutes les zones isolées. Le SNAPAP appelle également à laisser le choix aux travailleurs entre le départ à la retraite à l'âge de 60 ans ou après 32 ans de service, et préconise de ne pas amender la loi actuelle. Ce syndicat réclame, enfin, de consacrer des quotas de logements au personnel de l'administration publique ou de leur créer des coopératives à cette fin. D'après M. Felfoul, si la tutelle ne répond pas favorablement à ces revendications, le SNAPAP accroîtra les formes de protestation. La décision d'observer une grève générale a été prise suite à la session du Conseil national du SNAPAP qui s'est déroulée à Constantine les 21 et 22 mars dernier. «On avait l'intention d'organiser, le 10 avril prochain, un sit-in à Alger avec la participation d'environ 600 cadres syndicalistes. Mais il y avait beaucoup de fonctionnaires qui voulaient prendre part à la journée de protestation. De peur de ne pas arriver à maîtriser la situation, on a décidé d'observer une grève générale», a développé le SG de la SNAPAP. Au sujet du statut particulier des travailleurs communaux, il a annoncé qu'il est en bonne voie particulièrement après l'installation du nouveau DG de la fonction publique.