Les participants au colloque sur la cybercriminalité, organisé, jeudi dans la daïra de Gdyel (Oran), ont appelé à accélérer la création d'une instance nationale chargée d'animer et de coordonner l'action des autorités chargées de la lutte contre la cybercriminalité. Les experts ont soutenu, dans les recommandations ayant sanctionné cette rencontre organisée par le bâtonnat de la wilaya d'Oran, la nécessité d'accélérer la création de cette instance nationale en application de la loi 09/04, promulguée le 5 août 2009 et portant sur la prévention et la lutte contre les crimes électroniques. Un appel à accroître la prise de conscience sur les risques des cybercrimes et à la bonne utilisation de l'internet a été, également, lancé. Cette rencontre a permis de débattre de questions ayant trait, notamment, aux conventions internationales, à la législation et à la coopération internationale dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la cybercriminalité. Des communications ont abordé, entre autres, le piratage et les crimes de transfert de comptes, de falsification et d'accès aux programmes et logiciels des banques, aux données des institutions et de sabotage électronique liés au terrorisme et à la drogue. Les insultes et menaces par courriel constituent 55% des affaires de cybercriminalité Les insultes et les menaces par courrier électronique constituent un taux de 55 % des affaires traitées par les services de la Gendarmerie nationale dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité, a indiqué le représentant de ce corps de sécurité. Les services de la Gendarmerie nationale « ont pu déterminer leurs origines et réaliser de bons résultats dans ce domaine », a-t-il souligné. Les mêmes services ont traité trois affaires de fuite d'informations d'entreprises publiques au profit d'autres parties, engendrant un préjudice. Les services compétents relevant du commandement de la Gendarmerie nationale « disposent de systèmes sophistiqués et d'équipements modernes utilisés dans les opérations de prévention et de lutte contre ce nouveau fléau », a précisé le même intervenant, Le représentant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a annoncé, pour sa part, que son institution a mobilisé 40 brigades d'investigation en cybercriminalité, soit 80 enquêteurs et 12 experts. Le commissaire de police Anouni, expert et ingénieur d'Etat en informatique, a indiqué que les services de la Police sont en phase de créer une équipe « spécialisée dans le surf sur Internet, dans la perspective de lutte contre le cyber-terrorisme et les crimes informatiques ».