Devant l'impasse militaire, et le « triomphe » autoproclamé de l'armée syrienne, les pays occidentaux, principaux soutiens de l'opposition établie à l'étranger, « travaillent » pour une solution politique au conflit. Le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz Al Khatib, qui s'est dit être prêt à dialoguer, sous conditions, avec Damas, s'est entretenu, samedi, pour la première fois, avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, dans l'espoir d'infléchir la position de Moscou sur le dossier. « La Russie doit, désormais, faire pression sur le régime de Bachar Al-Assad pour mettre fin au conflit (...). La balle est, désormais, dans son camp », a déclaré, hier, le porte-parole de la Coalition, Walid Al Bounni. Après avoir salué la décision de M. Al Khatib, M. Lavrov a montré des signes d'ouverture, en se déclarant favorable à des « contacts réguliers » avec l'opposition. Le gouvernement syrien n'a pas encore réagi à la rencontre entre les deux responsables, mais le quotidien officiel Al Thawra a affirmé que la position russe n'avait pas changé. Afin de faciliter la mise en œuvre du dialogue entre les deux belligérants, le vice-président américain, Joe Biden, a exhorté le chef de l'opposition à poursuivre ses efforts pour maintenir l'unité au sein de la Coalition, tendre la main au large éventail de communautés à l'intérieur de la Syrie, dont les alaouites, les chrétiens et les Kurdes et isoler les éléments extrémistes de l'ensemble de l'opposition. Présent à la conférence de Munich, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a confirmé implicitement que le raid aérien, mené en Syrie, mercredi, était le fait des forces de son pays. « Nous avons dit que nous ne pensons pas qu'il doit être permis que des systèmes d'arme perfectionnés soient transférés au Liban », a-t-il dit, faisant allusion au parti Hezbollah. Le président Assad a, lui, réagi en accusant Israël de vouloir « déstabiliser » et « affaiblir » la Syrie, en visant un centre de recherches militaires près de Damas. M. Assad a, également, dénoncé la « collaboration avec les forces étrangères ennemies et leurs agents sur le sol syrien ».