Photo : Fouad S. Les ministres de l'Agriculture et du Développement rural, de la Jeunesse et des Sports et celui de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements ont répondu jeudi dernier, en séance plénière, aux questions orales des membres du Conseil de la nation. Dans leurs réponses, les trois ministres ont unanimement mis l'accent sur l'envergure des projets inscrits dans le programme quinquennal 2010-2014. BENAISSA : «40 STATIONS D'ÉPURATION DES EAUX USÉES D'ICI 2020» Le programme quinquennal 2010-2014 fera de l'assainissement un objectif essentiel à atteindre. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, a souligné qu'un programme ambitieux pour la généralisation de l'utilisation des eaux assainies et épurées pour l'irrigation des terres agricoles est en élaboration. « Interdite par les textes réglementaires, l'utilisation des eaux usées dans l'irrigation des terres agricoles est passible de sanctions (amendes et peines d'emprisonnement)», a souligné le ministre, faisant allusion aux répercussions de cette utilisation sur l'environnement et la santé publique. Le volume actuel des eaux traitées déversées dans la nature, à l'échelle nationale, est estimé à 750 millions m3. Il atteindra à l'horizon 2020, 1,5 milliard de m3. C'est dans cette optique que le ministère de l'Agriculture, en collaboration avec le ministère des Ressources en eau, a opté pour l'élaboration d'un programme favorisant la règlementation de l'utilisation des eaux assainies, sur une superficie de 4500 hectares. Les pouvoirs publics projettent la réalisation de 40 stations de traitement de 1,2 milliard de m3 d'eaux usées dans les dix prochaines années. A une question sur le renouveau rural- lancé fin 2006- le ministre a souligné que la période 2009-2010 est celle de la généralisation de cette politique, visant en premier lieu le désenclavement des zones rurales. DJIAR : «VERS LA GÉNÉRALISATION DES ÉCOLES SPORTIVES» La relance du sport dans les wilayas du Sud figure parmi les préoccupations du secteur. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar, l'annoncé jeudi dernier en répondant à la question d'un sénateur, concernant le manque flagrant de moyens d'infrastructure dans cette région du pays. Le ministre a réitéré la détermination de l'Etat à poursuivre la relance des activités sportives dans toutes les wilayas du Sud. Il cite, entre autres, le projet portant création de 664 infrastructures sportives. Il annonce la création, entre 2010 et 2014, de 343 infrastructures. Par ailleurs, 260 cadres sportifs seront déployés dans cette région. L'objectif étant la promotion du mouvement sportif dans le Sud. Il évoque, à cet effet, la généralisation à partir de la prochaine rentrée scolaire des écoles sportives à toutes les wilayas du pays, à l'exemple du lycée sportif de Tipaza qui ouvrira ses portes en septembre prochain. Interpellé sur la gestion défaillante de la région de Tikjda, le ministre a fait part de la détermination de l'Etat à réhabiliter la vocation sportive de cette région. Dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, il est prévu la remise en service des téléphériques dans la région. Il a déploré, à l'occasion, la détérioration du complexe d'athlétisme. Il rappelle que le projet de construction de ce complexe n'a pas été pas bien étudié. BENMERADI - PRIVATISATION DE L'ENDIMED : «LES EMPLOIS SERONT MAINTENUS» Interrogé sur le devenir des 2000 travailleurs suite à la dissolution de l'Endimed (Entreprise nationale de distribution des médicaments), le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a affirmé que tout est pris en considération. «Les cahiers des charges établis dans la cadre de la privatisation stipule le maintien des postes d'emploi», a souligné le ministre, souhaitant aboutir à la même situation lors de la première opération de privatisation. Laquelle a concerné 20% des unités de l'entreprise Endimed, qui regroupait initialement 900 pharmacies. La dissolution se fera après la vente prévue de ses quelque 800 agences pharmaceutiques à travers le pays. Elle aura lieu avant la fin de l'année. Autre interrogation soulevée. Comment encourager les jeunes à créer de petites entreprises spécialisées dans le recyclage et la récupération ? S'engageant à tenir compte de ces doléances, le ministre s'est déclaré intéressé par ce volet à même d'accorder les facilités adéquates à ce genre d'activités. Il estime que les 600 entreprises spécialisées dans la récupération et 300 dans le recyclage ne répondent pas aux besoins en la matière.