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Les sondages d'opinion seront soumis à une réglementation Affirmant que le projet de loi sur la publicité est en phase de finalisation, Boukerzaza annonce
Photo : Riad Par Mekioussa Chekir Les opérations de sondage d'opinion seront désormais soumises à une réglementation spécifique, à travers un texte de loi actuellement en phase de finalisation au niveau du ministère de la Communication. C'est ce qu'a révélé jeudi dernier aux journalistes le premier responsable du département concerné, Abderrachid Boukerzaza, en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Ce dernier n'a pas exclu l'éventualité que le texte en question soit présenté lors de la prochaine session d'automne du Parlement et a relevé l'importance de celui-ci compte tenu de l'impact «dangereux» de certains sondages sur l'opinion publique notamment lorsqu'il s'agit de questions aussi délicates que le sécuritaire et le politique. Certains sondages, a-t-il ajouté, peuvent avoir des répercussions au-delà des frontières nationales, d'autant plus qu'ils n'obéissent pas aux critères scientifiques en la matière. Toujours en marge de ces travaux, le ministre de la Communication a évoqué une nouvelle stratégie régissant l'activité des médias publics basée sur les contrats de «performance qui vise à définir les objectifs tracés par le secteur et qui devra permettre l'évaluation de l'activité des personnes en charge des médias». Interpellé en plénière par le sénateur Boudjemaa Souilah sur l'organisation de l'activité publicitaire, Abderrachid Boukerzaza fera savoir que le projet de loi y afférent est également en voie de finalisation et qu'il pourrait être soumis lors de la prochaine session parlementaire. Ce texte, a expliqué Boukerzaza, répond au «droit du citoyen à l'information» et vise à réglementer cette activité soumise à un registre commercial. Revenant sur l'évolution de cette dernière, le représentant du gouvernement a fait savoir que les recettes du marché publicitaire détenu par la presse nationale ont atteint en 2007 la somme de 13 milliards de dinars, dont 10,3 milliards à l'actif de la presse écrite. 5,9 milliards de dinars proviennent des annonceurs publics contre 4,3 milliards issus de la publicité privée. Les recettes de la publicité issues de la télévision nationale ont atteint, quant à elles, 3,2 milliards de dinars contre 600 millions de centimes pour la radio nationale. Tout en réfutant l'existence de tout monopole de l'Etat sur la publicité, M. Boukerzaza a indiqué que 49% seulement des annonces publicitaires sont prises en charge par l'ANEP contre 51% par les particuliers. Entre 2006 et 2007, a-t-il ajouté, le marché publicitaire a évolué de +39,4% alors que des titres de la presse nationale ont vu augmenter leurs tarifs publicitaires de plus de 100%. Quant aux panneaux publicitaires, leur activité est équitablement partagée entre l'ANEP et les privés. Autre ministre à passer au Conseil de la nation, celui de la Petite et Moyenne Entreprise (PME) et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, qui a fait savoir que près de 700 PME ont émis le vœu d'intégrer le programme national de mise à niveau, lancé l'an dernier par le ministère de tutelle. Répondant à la question d'un membre du Conseil de la nation, le ministre a précisé que l'Agence nationale de développement des PME a conclu jusqu'à fin juin des contrats de mise à niveau avec 247 entreprises et accompagné 20 autres dans le processus de diagnostic. Et d'afficher un satisfecit quant aux résultats de ce plan tout en conviant les entreprises concernées à «une exploitation optimale de leurs capacités afin d'obtenir des produits certifiés capables de concurrencer d'autres produits et de promouvoir l'exportation». Les ministres des Finances, de la Formation professionnelle ont également répondu aux interpellations des membres du Conseil de la nation s'agissant de leurs départements respectifs, alors que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements n'a pu se présenter car retenu par ses engagements à l'étranger.