Légères ou fortes soient-elles, le problème des averses ressurgit et cause moult désagréments aux automobilistes et aux piétons de la capitale. Quelques heures de pluies ininterrompues suffisent pour leur rendre la vie difficile. De grosses flaques d'eau ont paralysé certains axes routiers. L'absence de réseau d'évacuation et le manque d'opérations d'entretien s'avèrent être les principaux facteurs de la situation qui prévaut actuellement. Embarrassés, les passants et les automobilistes s'insurgent contre les responsables locaux. Il leur a été impossible de rejoindre leurs lieux de travail par voiture ou par bus. Certains sont restés bloqués plus de trois heures dans leurs véhicules. A Bab El Oued, à proximité du stade Ferhani et alentour, les flaques d'eau qui se sont formées côté mer, ont provoqué un embouteillage monstre qui a commencé depuis la place des Martyrs. Le chemin menant de Triolet à Chevalley nous rappelle les tragiques inondations de 2001. Hier, les agents d'Asrout, de Netcom et de la Direction des travaux publics s'affairaient à nettoyer les bouches d'égout. Tous les véhicules en provenance de l'autoroute ont stagné au niveau de l'ex-Moutonnière relativement impraticable. De même à Belouizdad où des agents d'Asrout tentaient, tant bien que mal, de pomper l'eau qui débordait sur la chaussée et les trottoirs. Pour éviter El Hamma, certains automobilistes ont emprunté la ruelle Ahmed Titah juste avant le cimetière de Sidi M'hamed pour contourner El-Annassers, inondé également. Les habitants de Bab Ezzouar, de Bach Djarrah et d'El Harrach n'ont pas pu se rendre à Alger centre dans la matinée d'hier. Les mêmes scènes ont été observées dans les communes d'Hussein Dey et Hai El Badr à Kouba. Ceux qui ont fait demi-tour et parqué leur voiture dans une ruelle ont eu recours au train. Les piétons, eux, ont dû faire face aux trottoirs défoncés, à l'état lamentable des chaussées et aux nids-de-poule, ce qui n'a pas manqué de les irriter.