Les bouchons sur les routes tendent à devenir un élément habituel à chaque averse. Quelques heures de pluie ininterrompue ont suffi pour semer la panique hier chez les Algérois. Impossible de ne pas repenser aux inondations de Bab El Oued (2001). Tout le décor est là pour faire raviver les mémoires. C'est surtout les bouchons sur les routes qui tendent à devenir un élément habituel à chaque averse de pluie : il pleut, il faut donc compter une bonne matinée de retard. Impossible de rejoindre son poste de travail par voiture ou par bus. Le train ? Ce n'est pas encore pour tout le monde. C'est donc la paralysie pour tous les travailleurs coincés dans des embouteillages et qui essayent de faire avancer les véhicules en défonçant les klaxons. Peine perdue, puisque ce sont les routes qui sont totalement coupées à la circulation. L'accès à Alger-Centre était quasi impossible. L'avenue de l'ALN était totalement inondée ; les avaloirs étaient bouchés et l'eau n'a pas tardé à atteindre des niveaux effrayants. Les agents d'Asrout et de la direction des travaux publics s'affairaient à dégager les détritus obstruant les bouches d'avaloirs. Tous les véhicules en provenance de l'autoroute stagnent au niveau de l'ex-Moutonnière. La même tension était perceptible chez les automobilistes qui étaient obligés de s'arrêter au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali. Le chantier du collecteur intercommunal d'Alger est complètement inondé. Tandis que les travailleurs des entreprises réalisatrices de ce projet pompaient l'eau, la route était restée impraticable. Impossible d'avancer ou de reculer, un véritable traquenard pour ceux qui se sont aventurés à prendre ce chemin. Les trémies, les ponts et les ouvrages d'art, constituant la fierté de nos responsables, ne sont apparemment d'aucun secours ou efficacité. Les voies menant de la place Audin vers la place des Martyrs et du Télémly à El Biar ont été également bloquées. Il était impossible de quitter le centre-ville. A Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, les maisons sont de nouveau inondées. Les habitants, pris de panique, dégageaient eux-mêmes les avaloirs pour éloigner le danger. Une bâtisse à la rue Cervantès (Belouizdad) s'est partiellement effondrée. Le bilan de la Protection civile ne fait état d'aucune victime, ce sont au total 22 interventions qui ont été enregistrées hier. Des inondations ont été signalées dans la commune de Baraki qui s'est retrouvée complètement isolée. Des routes ont été également inondées à Chéraga et à Belouizdad. A Bouzaréah, un mur de clôture s'est écroulé. Comme à chaque fortes précipitations, ce sont les avaloirs obstrués qui sont derrière les inondations. A quand une prise en charge réelle des voies publiques qui ne devrait pas se limiter à débarrasser les ordures visibles des artères principales ?