Les bouchons sur les routes sont récurrents à chaque averse. Quelques heures de pluie ininterrompue ont suffi pour semer la panique chez les Algérois.Comme au lendemain de chaque saison estivale, les premières pluies de l'automne ont inondé, hier, les rues et les quartiers de la capitale et ses environs. En effet, des flaques d'eau ont paralysé les routes. La carence du réseau d'évacuation et l'absence d'opérations d'entretien s'avèrent être les principaux facteurs de la situation qui prévaut actuellement. Hors d'eux, les passants et les automobilistes s'insurgent contre les responsables locaux. Il leur a été impossible de rejoindre leurs postes de travail par voiture ou par bus. Certains sont restés bloqués plus de trois heures dans leurs véhicules. Pour ceux qui ont pu faire demi-tour et caser leur voiture dans une ruelle, ils ont eu recours au train. Dans l'espoir que la route se libère, d'autres ont tenté de faire avancer en appuyant sur le klaxon. La matinée d'hier s'est caractérisée par une paralysie de nombreux travailleurs qui se sont retrouvés coincés dans des embouteillages. L'accès à Alger centre était quasi impossible. L'avenue de l'ALN était totalement inondée, les avaloirs étaient bouchés et l'eau n'a pas tardé à atteindre des niveaux effrayants. Les agents d'Asrout et de la Direction des travaux publics s'affairaient à dégager les détritus obstruant les bouches d'égout. Tous les véhicules en provenance de l'autoroute ont stagné au niveau de l'ex-Moutonnière totalement impraticable. De même à Belouizdad où des agents d'Asrout tentaient tant bien que mal de pomper l'eau qui débordait sur la chaussée et les trottoirs. Pour éviter El Hamma, certains automobilistes ont emprunté la ruelle Ahmed Titah juste avant le cimetière de Sidi M'hamed pour contourner Ruisseau bloqué également par les fortes chutes de pluie. Croyant bien faire, certains usagers de la route ont emprunté des raccourcis passant par Mer et Soleil et Léveilley. Peine perdue. La bretelle a été carrément fermée à la circulation par les services de sécurité mobilisés sur place à cause du débordement d'oued Ouchayah au lieu-dit Mexique. Ils été nombreux à avoir fait demi-tour pour rentrer à Alger passant par la rue de Tripoli. Ici, les automobilistes se sont retrouvés dans un vrai point noir. L'allée réservée aux véhicules était submergée par les eaux pluviales. Une situation qui a poussé certains « conducteurs » à s'aventurer et emprunter la voie du tramway. La route qui mène vers le Jardin d'Essais était impraticable. Impossible d'avancer ou de reculer, un véritable traquenard pour ceux qui s'y sont aventurés. Même les derniers ouvrages d'art étaient bloqués. La trémie de Ruisseau permettant de joindre la place du 1er-Mai, n'a été d'aucun secours. L'est de la capitale a été sérieusement bloqué. Les habitants de Bab Ezzouar, Bach Djarrah et d'El Harrach n'ont pas pu se rendre à Alger dans la matinée d'hier. Les mêmes scènes ont été observées dans les communes d'Hussein Dey et Hai El Badr à Kouba.