Le Centre de loisirs scientifiques de la place Maurice-Audin, à Alger, abrite, depuis le 7 février jusqu'au 15 février prochain, une exposition collective d'artistes peintres issus de la société des Beaux-Arts. A ne pas confondre avec l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) qui, elle, forme des étudiants bacheliers contrairement à la société qui accueille des gens de divers horizons pour apprendre la pratique de la peinture moyennant un forfait symbolique. Beaucoup de filles adhèrent à ladite société, ce qui explique leur forte présence à travers l'exposition collective organisée au Centre de loisirs scientifique où pas moins d'une trentaine de tableaux suscite curiosité et admiration. Et comment peut-il en être autrement quand l'œil contemplatif explore des coins et recoins de la capitale, mais à une époque lointaine, à l'image de l'Amirauté et de la Casbah. Le haïk blanc cher à nos mères et grands-mères est également mis en évidence comme pour mieux apprécier la tradition ancestrale qui, du reste, nous interpelle sur notre présent le plus souvent empreint de couleurs et de saveurs importées d'ailleurs. Ces filles ont donc le mérite de s'attarder sur ce qui constitue notre identité et notre personnalité. Il y a aussi des scènes de vie d'antan à Tlemcen, Skikda et Biskra. C'est la richesse de tout le pays qui est, ici, reproduite à travers des tableaux qui renvoient au passé. Un style de peinture calqué sur les Orientaux, comme l'explique d'ailleurs l'artiste Zhor Benseddik qui a exposé deux tableaux de nature morte. « Nous utilisons de l'acrylique sur toile et l'acrylique sur papier et peu à l'huile, pour peindre suivant les tableaux confectionnés par les Orientaux qui ont eu du succès à leur époque. Nous reproduisons leurs œuvre comme pour mieux nous outiller pour l'avenir où nous comptons, en effet, peindre avec notre style propre », a-t-elle déclaré. Les artistes peintres de la société des Beaux-Arts affûtent donc leurs armes pour devenir des professionnels à part entière. Ils n'ont rien à envier à quiconque. D'ailleurs, ces artistes ont déjà pris part à pas moins de onze expositions collectives et ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin puisqu'ils envisagent d'exposer, le 8 mars prochain, lors de la Journée internationale de la femme.