Les exposants, tous élèves de la Société des beaux-arts d'Alger, sont animés par la passion commune de cet art. Le vernissage d'une exposition collective réunissant une quinzaine d'artistes-peintres amateurs a eu lieu jeudi au Centre des loisirs et activités scientifiques d'Alger à l'initiative de l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. Les exposants, tous élèves de la Société des beaux-arts d'Alger, sont animés par la passion commune de cet art et entretiennent l'ambition de parfaire leur don qui, espèrent-ils, pourrait les mener loin. Plus d'une quarantaine de toiles à l'huile, acrylique, crayon... composent cette collection qui fait ressortir des talents sûrs en attente de perfectionnement. C'est le cas, entre autres, de Abid Nadjet, présente avec trois toiles «Casbah», «Baie d'Alger» et «Bouquet de fleurs», exécutées avec la technique du couteau et qui a suscité l'intérêt de quelques visiteurs. Dans le premier tableau, l'artiste fait valoir son penchant pour les couleurs sombres qui octroient à l'oeuvre beaucoup de profondeur. Fan du peintre américain Frederick Arthur Bridgman - qui a beaucoup été inspiré par la beauté de l'Algérie - Meddah Lila s'est essayée, non sans un certain succès, à reproduire les oeuvres de cet artiste que sont «Tlemcen» et «Biskra». «J'aime cet artiste à cause de la générosité de ses couleurs que j'essaye de mettre dans mes tableaux, même si cet exercice est parfois difficile comme c'est le cas dans le tableau de Biskra», explique la jeune peintre. Privilégiant également la charge des couleurs, Mokhtari Leila participe avec une toile «Nature morte», une peinture à l'huile qui est un clin d'oeil à la culture amazighe avec la présence d'objets traditionnels typiques aux couleurs authentiques. Menant une carrière de médecin, Benabdou Amine s'adonne en parallèle à sa passion pour la peinture et son talent est indéniable: «Les chevaux», «Les femmes d'Alger» et «La mère et son enfant», qui signent sa participation à cette exposition, reflètent une maîtrise parfaite de la technique du crayon et une précision d'exécution prometteuse. Quoique consciente de son don, l'artiste Garmi Melissa n'a pu se mettre à l'oeuvre qu'une fois la quarantaine atteinte et ce, dans le cadre de l'espace qu'offre la Société des beaux-arts. Elle entame sa formation par des oeuvres figuratives avant de réaliser qu'elle est plus attirée par le semi-figuratif et l'abstrait. Son âge avancé ne l'a pas empêchée de s'adonner à une passion nourrie depuis longtemps: frôlant les 80 ans, Bacha Yasmina s'est lancée le défi de s'exprimer à travers la peinture. Elle expose «Sidi Abderrahmane», une toile à l'huile empreinte de clarté et qui reproduit, outre cet édifice religieux, une séquence de la vie sociale qui s'organise autour. Aux côtés de ces artistes, d'autres exposants prennent part à cette manifestation collective qui prendra fin le 16 du mois en cours, à l'instar de Meddah Lila, Merad Selma, Hemici Samia, Boukraâ Ahmed, Benseddik Zhor, et d'autres.