Les subventions des prix des produits énergétiques, dites « subventions implicites » ou indirectes, non incluses actuellement au budget de l'Etat, devraient être soumises au vote du parlement dans le cadre de la présentation des budgets annuels, a proposé, hier, un économiste algérien. « Pourquoi ne pas soumettre ces subventions au vote du parlement, pourquoi ne pas les restituer au secteur de l'énergie, sous forme d'une enveloppe budgétaire ? », s'est interrogé M. Abdelatif Benachenhou, économiste et ancien ministre des Finances dans une conférence à Alger, organisée par la banque HSBC-Algérie. Les exonérations fiscales profitant aux prix des produits énergétiques, estimées, selon le Pnud (Plan des Nations unies pour le développement) à 6% du Pib algérien, rappelle M. Benachenhou, « devraient être soumises au débat des parlementaires pour arriver à responsabiliser les sociétés nationales produisant ces produits », a-t-il insisté. Selon une récente étude du Pnud ayant exploité les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Algérie figure parmi les pays arabes qui subventionnent le plus les produits énergétiques avec 10,59 milliards de dollars (quelque 800 milliards DA) consacrés à la subvention des prix de l'énergie en 2010.