Le Soccer City Stadium de Johannesburg vibrera se soir (19h30 heure locale) au rythme de la Roja et des Oranje. La 19e édition de la Coupe du monde se terminera sur une affiche que nul ne prévoyait. Les Pays-Bas et l'Espagne devront croiser « le cuir du Jabulani» pour remporter le sacre. Une première dans l'histoire du sport roi. Le vainqueur brisera sans équivoque la tradition de la Coupe du monde, qui depuis près d'un siècle a réservé ses faveurs à un groupe restreint de sélections. L'enjeu est majeur et l'avenir footballistique de deux nations dépendra de vingt-deux joueurs sur un carré vert. Le spectacle promet d'être intense et sans précédent. L'Espagne, qui a prouvé ses talents en s'imposant comme Championne d'Europe en 2008, est quasiment invaincue sur le vieux continent depuis plusieurs années et trône à la deuxième place du classement Fifa. Vicente Del Bosque, le sélectionneur ibérique, a bâti son groupe autour de deux clubs fars du championnat espagnol, faisant de la Roja un brassage de joueurs issus principalement du FC Barcelone et du Real Madrid. Un milieu créateur avec des joueurs comme Xavi Hernandez, Iniesta, Sergio Busquets et Xavi Alonso. Le Madrilène Iker Casillas, un portier aussi doué qu'expérimenté, mis en confiance par une défense bien en place avec Piqué et Puyol dans l'axe et Sergio Ramos et Capdevilla sur les côtés. En attaque, le néo-Barcelonais David Villa peut faire la différence à tout moment en concluant les mouvements ciselés par le duo Xavi-Iniesta. Mais pour le grand jour, un dilemme se pose. Torres sortira-il de sa coque pour délivrer son pays, rejouant ainsi le scénario de l'Euro 2008 contre l'Allemagne (1-0)? Aujourd'hui, les sujets de Sa Majesté le Roi Carlos ont l'occasion d'inscrire leur nom sur le prestigieux trophée de la Coupe du monde. Mais pour cela, il faudrait être à la hauteur pour dompter des Oranje qui rêvent du titre depuis 1974 et l'âge d'Or du football hollandais. Pour la troisième finale d'un Mondial de leur histoire, les Hollandais n'ont pas l'intention de subir le jeu espagnol. Robben et Sneijder voudront sûrement réussir là où Cruyff a échoué en 1974. Réussissant un parcours sans faute, les Pays-Bas ont une armada d'atouts qui leur permet de prétendre au titre. Les joueurs évoluent dans les mêmes postes depuis plus de quatre ans. Arrivant à la tête de la sélection, Bert van Marwijk n'a pas changé l'ossature de l'équipe. Au contraire, il a continué sur les traces de son prédécesseur, Marco van Basten, en travaillant plus à renforcer la défense. Et aujourd'hui le résultat est là. Faisant un tour du côté de l'historique des rencontres entre les deux sélections, les statistiques sont serrées. Avec quatre succès à leur actif pour un nul en neuf matches, les Espagnols et les Hollandais sont à égalité parfaite. Ce qui prolonge un peu plus le suspense sur l'identité du prochain Champion du monde. En attendant le coup de sifflet final du Britannique Webb, les Hollandais et les Espagnols devraient se consoler par les prédictions de Paul le poulpe et de Mani le perroquet.