En effet, de l'avis des citoyens, élus et responsables locaux, M'sila est aujourd'hui « la plus pauvre d'Algérie en matière de ressources hydriques », une situation aggravée par la sécheresse persistance et l'épuisement de la nappe phréatique. Il faut dire aussi que le principal barrage, celui d'El Ksob, qui assurait l'appoint pour les besoins de la population est, aujourd'hui, envasé, ce qui a poussé M. Necib à donner « des instructions fermes pour entamer l'opération de désenvasement ». En attendant, il y a aussi d'autres solutions, comme nous l'a rappelé le ministre. Outre la solution déjà trouvée, pour les villes de l'est de la wilaya comme Sidi Aïssa et Aïn Lahdjel, d'un approvisionnement à partir du barrage de Taksebt, bientôt en fonction (2013), on compte aussi sur la possibilité d'extension des adductions pour M'sila, à partir des villes qui bénéficieront des transferts de l'eau du sud et ce, dans le cadre du programme transfert sud-hauts plateaux. LE NOUVEAU BARRAGE DE SOUBELLA : DE L'EAU POUR HUIT VILLES DE M'SILA La solution immédiate interviendra, d'ores et déjà, avec la réception, en novembre 2015, du barrage Soubella, situé dans la ville de Magra, inspecté par le ministre. Ce barrage, pris en charge par l'entreprise algérienne Cosider avec l'assistance du bureau d'études serbe Energoprojekt, va soulager « huit villes de la wilaya de M'sila en matière d'eau », a ajouté M. Necib. Le barrage est destiné aussi bien à l'alimentation en eau potable qu'à l'irrigation. La population de M'sila vit un véritable programme de restriction en la matière, la distribution est de un jour sur trois et à raison de deux heures seulement », selon un responsable local de Bou Saâda, autre ville importante de la wilaya, vit une situation hydrique identique. Ses besoins sont estimés à 35.000m3/jour mais elle traîne, en parallèle, un déficit de 16.000 m3, selon les chiffres de la wilaya. Elle a, de ce fait, bénéficié d'un projet de réalisation de deux réservoirs de stockage de 2.500 m3 chacun. Ces perspectives d'amélioration de l'AEP seront confortées par la réalisation, également, de huit forages de 120 litres par seconde, en attendant les transferts du sud. Enfin, il faut savoir que l'approche du ministère dans la gestion de ce déficit devra passer par une meilleure gestion de la distribution. De plus, la mobilisation des eaux non conventionnelles va être, avec les cinq projets de stations de recyclage retenus, l'autre solution d'urgence. La question de l'eau, qui est la grande priorité pour M'sila, a été aussi l'occasion d'entamer un programme de confortement de la ville de Bou Saâda contre les inondations, à travers les crues dévastatrices de ses trois oueds.