La commune d'Oran consacre près de 20 milliards de centimes annuellement pour assurer l'éclairage public. Les frais d'entretien des 30.000 points lumineux de la cité s'élèvent à huit milliards de centimes alors que ceux de l'alimentation en énergie électrique représentent un peu plus de 10 milliards. Sans parler des autres frais ponctuels. L'APC d'Oran est ainsi contrainte de grever sa régie communale pour payer Sonelgaz. Mais malgré ces efforts financiers, l'éclairage public laisse toujours à désirer. Et ce qui est vrai pour le chef-lieu d'Oran l'est, encore plus, pour toute la wilaya. La raison principale est que les deux tiers du réseau sont vétustes. En outre, le manque d'entretien et de suivi ainsi que l'absence de contrôle de la part des services concernés et autres actes de vandalisme et de vol sont à pointer du doigt. Aussi et pour améliorer les choses, les responsables ont décidé, nous dira-t-on du côté de la wilaya, de consacrer à ce secteur une enveloppe de près de 40 milliards de centimes, constituée du fonds commun des collectivités locales. De son côté, le service de distribution de Sonelgaz a prévu de réaliser plus de 230 postes transformateurs pour renforcer la capacité et la qualité du réseau. D'autre part, la wilaya a décidé de se doter d'une entreprise publique, dénommée, « EPIC ERMES » qui, selon son directeur, sera chargée de l'éclairage public et de la signalisation routière sur l'ensemble du territoire de la wilaya. Cette EPIC qui active depuis le mois de novembre dernier, est déjà présente dans trois secteurs urbains. Un capital de départ de 6 milliards de centimes lui a permis de se déployer déjà à Hai El Manzah, El Mokrani et Hai Es-Seddikia. Cette entreprise publique est mise en concurrence avec une douzaine d'entreprises privées qui avait, jusque-là, le monopole exclusif sur cette activité. Depuis novembre, l'EPIC est en train de fournir de grands efforts pour corriger les défauts et les carences générées par les entreprises privées qui ne faisaient que rafistoler les choses. A relever qu'ERMES envisage, également, d'investir dans le domaine de la vidéosurveillance...