Reporté à maintes reprises, le 4e congrès du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) aura lieu du 2 au 4 mai prochain, à Alger. Le conseil national de cette organisation, réuni, le week-end dernier, a décidé de la tenue du congrès après avoir achevé le gros des préparatifs y afférents. Le coordinateur actuel du Conseil, Abdelmalek Rahmani, joint, hier, au téléphone, ne semble point intéressé par un autre mandat à la tête de l'organisation. « C'est une expérience merveilleuse, mais extrêmement difficile que j'ai passée à la tête du Cnes. Le militantisme devient de plus en plus une tâche ardue. On ne peut continuer à militer quand les voies d'un dialogue franc et constructif sont bouchées. Franchement, je ne suis pas emballé pour continuer. Je ferai part de mes sentiments et de ma décision aux membres du bureau lors des prochaines réunions. Je ne serai pas candidat pour un autre mandat ». « Les candidatures au poste de coordinateur sont, désormais, ouvertes et chacun peut se présenter, le jour du congrès. Bien sûr, ce n'est pas chose aisée puisque la responsabilité est lourde », poursuit-il. Sur un autre registre, et comme prévu d'ailleurs, le Cnes a décidé, au cours de la même réunion, d'aller vers un mouvement de protestation de deux journées, les 18 et 19 mars prochain. « Nous avons exposé, depuis des mois, un ensemble de problèmes à la tutelle, mais aucune réponse n'a été donnée jusqu'ici. A travers notre démarche de grève, nous voulons dénoncer le silence des pouvoirs publics sur la situation déplorable de l'Université », précise le porte-parole des enseignants du supérieur. Abdelmalek Rahmani résume les problèmes des enseignants du supérieur en trois volets : pédagogique, social et absence de libertés syndicales. Dans un communiqué rendu public, à l'issue de la réunion, le Cnes annonce l'installation de commissions chargées d'initier des réflexions et des propositions sur la politique de la recherche scientifique.