Après plusieurs reports dus essentiellement à des raisons organisationnelles, le 4e congrès du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) aura lieu fort probablement cet été. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le coordinateur actuel du conseil, Abdelmalek Rahmani, joint, hier, par téléphone. Annonçant la tenue, le 7 juin prochain, à Alger, de la réunion du conseil national, M. Rahmani affirme que « la rencontre sera consacrée exclusivement aux dernières retouches du 4e congrès dont la date sera connue à l'issue des travaux ». Le porte-parole des enseignants universitaires, aux commandes de l'organisation depuis 2007, a affiché son intention de céder le poste de coordinateur national. « Je ne serai pas candidat pour un second mandat. Je préfère faire passer le flambeau aux autres et ancrer le principe de l'alternance au sein de l'organisation », a-t-il soutenu. Evaluant son passage à la tête du Cnes, il dira que c'est un parcours extrêmement difficile compte tenu de la particularité de la période marquée par plusieurs étapes décisives. « Nous avons même supporté des pressions terribles. Notre principe était, comme nous l'avons défendu bec et ongles, de garder l'université comme un espace pour le savoir et la recherche scientifique, loin de toutes considération politiques ou partisanes », affirme-t-il. Pour M. Rahmani, « la culture syndicale présente des lacunes au pays et qu'un parcours de longue haleine reste à faire ». Dans le même aspect de la recherche scientifique, le Cnes a qualifié de « rappel à l'ordre » la circulaire du ministère de l'Enseignement supérieur relative aux professeurs nationaux participant aux séminaires scientifiques à l'étranger émise il y a deux ans. Le ministère a publié, au mois de mai de l'année 2010, une circulaire exprimant ses préoccupations que des universitaires, dont des scientifiques, puissent être amenés lors de ces réunions à prendre des positions contraires aux intérêts nationaux. La circulaire en question a été publiée à la suite de rapports indiquant que lors des séminaires à l'étranger, des professeurs algériens auraient exprimé des opinions « compromettant les intérêts nationaux ». Le Cnes considère qu'« elle ne vise pas à restreindre les mouvements des enseignants universitaires, mais beaucoup plus à centrer les débats et activités effectuées à l'étranger ».