Des centaines de personnes ont manifesté, jeudi, à Béni-Douala leur colère alors que commerçants, institutions privées et même publiques ont baissé rideau en réponse à l'appel à la grève générale lancé par la coordination des comités des villages de Béni-Douala. Un appel largement suivi par la population locale. La manifestation a été décidée suite à la disparition, depuis le 22 février dernier, de Laceuk Ali gé de 25 ans, chômeur et handicapé physique à 60% à la suite d'un accident de la circulation qui l'a aussi traumatisé psychologiquement après le décès de ses quatre amis de route. Cette disparation est intervenue, selon le président du comité de village de Tala-Khelil et de la sœur de la victime, après un coup de fil reçu par le jeune Ali de la part d'un certain B. M dit Mohamed originaire de Bordj-Ménaiel. Ce dernier aurait assuré la victime de l'obtention d'un visa de sortie en Europe contre une somme d'argent. Etant le dernier contact avant la disparition de son fils, la famille accuse B. M. de kidnapping. Sur ce, une plainte a été déposée contre lui. Pour prouver son innocence, ce dernier se rendra aux services de sécurité de la sûreté de daïra de Béni-Douala. Présenté au parquet et faute de preuves, il sera remis en liberté. Une libération qui a poussé des citoyens du village de Tala-Khellil à investir, lundi dernier, l'entrée du siège du tribunal de Tizi Ouzou. En attendant, la coordination des comités des villages de Béni-Douala a décidé de mettre en place un comité de crise pour décider des futures actions à entreprendre afin de retrouver Ali Laceuk. Au terme de leur marche, les représentants de la coordination, qui ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Halte aux kidnappings », « Pour une couverture sécuritaire permanente », « Libérez Ali sain et sauf », ont été reçus par les chefs de daïra et de la sûreté de daïra qui ont été destinataires d'une missive résumant les préoccupations de la population notamment au plan sécuritaire.