Les dispositions du décret exécutif relatif à l'utilisation des additifs alimentaires dans les denrées alimentaires seront effectives à partir du 16 mai prochain. Promulgué l'année dernière, ce texte de loi insiste sur la conformité des produits, quelle que soit leur provenance, aux normes internationales. Les détails concernant ce texte de loi seront communiqués demain à l'occasion de la tenue à Alger du symposium autour de la valorisation des produits agricoles dans les boissons, initié par la Fondation Filaha-Innove et l'Association des Producteurs algériens de boissons (Apab). Selon le président de la Fondation Filaha-Innove, Amine Bensemmane, et celui de l'Apab, Ali Hamani, le symposium constituera le début d'une réflexion sur les mécanismes à mettre en place pour développer cette filière, en rapprochant et sensibilisant les différentes parties prenantes (investisseurs, agriculteurs et administrations). Plusieurs thèmes sont à l'ordre du jour, tels que la possibilité d'intégration de l'arboriculture fruitière et de l'industrie agroalimentaire, les exigences et les obligations en matière de sécurité alimentaire dans l'industrie des boissons et la valorisation des dattes non comestibles en Algérie, la technologie et l'économie d'extraction du sucre liquide. Autant de thèmes à traiter, confirmant que l'Algérie est plus que jamais appelée à améliorer le process de production de diverses variétés d'agrumes à jus qui ne consomment pas beaucoup d'eau. Pour les professionnels, ce besoin est pressant étant donné la pression exercée par les produits de substitution importés, notamment les dérivés de fruits utilisés et l'évolution de la demande du marché national, qui tend vers une plus grande naturalité des produits consommés. La qualité de boissons produites en Algérie est, certes, « bonne », mais elle pourrait être meilleure en utilisant d'une manière rationnelle les potentialités agricoles. Cependant, il est impératif pour les industriels et les agriculteurs de se mettre autour de se concerter pour identifier les problèmes qui entravent le développement de la filière boissons en Algérie, dont 90% de la composante en matières premières proviennent de l'étranger. Une filière qui accuse un retard considérable par rapport aux potentialités du pays. « L'Algérie dispose de ressources arboricoles et fruitières en mesure d'offrir des rendements appréciables pour l'industrie agroalimentaire de transformation », selon Dr Bensemmane. D'où l'intérêt d'adapter l'offre agricole aux besoins industriels. Pour le président de l'Apab, il est difficile de traiter la production sans son corollaire direct qui est la qualité. Une finalité nécessitant la sécurité des denrées alimentaires et une conformité au process et l'engineering étant donné les récentes évolutions réglementaires en matière d'utilisation des additifs alimentaires. L'objectif consiste, selon les organisateurs, à parvenir à la préférence nationale.