« Sauvons nos salles de cinéma » n'est pas ce pamphlet que l'on écrit à dessein et juste pour diffuser une satire dans l'inavouable but est de rire du résultat qu'a généré le labeur d'autrui. En effet, qu'il soit de bon aloi ou de mauvaise qualité de rendement, l'auteur s'interdit d'être le gendarme et en même temps un juge pour porter une quelconque appréciation sur le mode de gestion qui a prévalu au sein de nos salles de cinéma. Non ! Ce n'est ni l'acte de l'auteur ni la volonté du Festival du film amazigh de clouer qui ce soit au pilori. De tout cela, l'auteur et le staff du festival se défendent de la velléité qu'on leur prêtera de parodier la gestion d'anciens gestionnaires des salles de cinéma d'Alger et d'ailleurs », fait observer le commissaire du festival. Donc, que les esprits d'âme de bonne volonté s'apaisent, car « Sauvons nos salles de cinéma » se veut cette « bouteille jetée dans l'oued de l'inculture et impropre à la consommation. S'il en est, « Sauvons nos salles de cinéma » se veut également ce cri de détresse pour y amener l'autorité à se pencher au plus vite au chevet d'un bouquet d'enseignes devenues borgnes par la force de l'abandon. D'ailleurs, l'aubaine est d'autant belle, sinon d'actualité en cette année bénie de 2013, où l'on ne parle que du renouveau du 7e art. De la sorte, « Sauvons nos salles de cinéma » est venu à point nommé pour prêter main-forte à l'autorité qui ne cache pas sa volonté politique de reconquérir un patrimoine laissé longtemps en désuétude. D'ailleurs, l'idée est généreuse de vouloir rattraper, par ricochet, le temps afin de réconcilier le cinéphile d'hier et d'aujourd'hui avec la fréquentation de nos salles dites obscures ». Mieux, « Sauvons nos salles de cinéma » c'est aussi « un guide pour convoyer le lecteur dans les dédales de ruelles d'Alger, d'Oran et de Constantine, autrefois si fécondes d'une enfilade d'enseignes prestigieuse. De la nostalgie au FCNAFA ? Il n'y en a pas ! Sinon que l'ardent désir de désigner du doigt et du verbe l'état de déliquescence dans lequel se sont enlisées nos salles de cinéma ». Est-ce à dire que l'objectif est atteint ? « Peut-être bien que oui, car l'auteur a étayé ses propos par des citations d'hommes de lettres : « Ecrire, c'est rendre compte », écrivit Malek Haddad dans « Le quai aux fleurs ne répond plus » et c'est ce qu'a fait Louhal Nourreddine pour être ce « journaliste et historien du présent » comme l'écrivit aussi Albert Camus (La Peste). Pour conclure, lisez et faites lire « Sauvons nos salles de cinéma », qui réapprend à nos jeunes ce que c'était une séance de cinéma », indique-t-il.