Le SG de la coordination nationale des imams et des fonctionnaires des Affaires religieuses, cheïkh Djelloul Hadjimi, a indiqué que la mission principale de cette structure syndicale consistait à réhabiliter l'imam, en lui assurant les conditions socioprofessionnelles lui permettant de s'acquitter pleinement de son rôle au sein de la société. Cheïkh Djelloul a mis en exergue le rôle de cette structure consistant à défendre de manière « raisonnable » et « objective » les droits légitimes des imams et fonctionnaires des Affaires religieuses en vue d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. Il a, dans ce sens, souligné l'urgence d'une loi sur la profession de la fonction d'imam. Il a indiqué que les imams et les fonctionnaires des Affaires religieuses se devaient de s'unir dans le cadre d'une structure syndicale, car, à l'instar des travailleurs des autres secteurs, ces derniers sont confrontés à des problèmes socioprofessionnels qui nécessitent des solutions. Concernant l'étonnement de certains, cheïkh Djelloul a souligné que ces derniers « ignorent les problèmes dont souffre l'imam et croient que le travail d'une structure syndicale se limite aux mouvements de grève et de protestation », ajoutant qu'ils seront moins étonnés lorsqu'ils prendront connaissance de ces problèmes. Il a ajouté que « l'imamat est un métier noble qui porte un message spirituel, mais du point de vue de la loi, il demeure une fonction publique, et, de ce fait, il est de notre droit de revendiquer l'amélioration de notre situation socioprofessionnelle pour bien transmettre ce message ». « Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'imam revendique ses droits sociaux bafoués », a-t-il fait remarquer. Il a, en outre, affirmé que la coordination est une « instance officielle, légale et agréée » qui se veut un trait d'union entre l'imam et les autorités du pays et non une force de pression. Elle contribuera également à encadrer et à promouvoir le secteur des Affaires religieuses aussi bien sur le plan social qu'intellectuel, tout en œuvrant à préserver la référence religieuse nationale puisée dans le rite malekite, afin que l'imam ne soit pas, selon lui, « utilisé pour semer le trouble au sein de la société ». S'agissant des priorités actuelles de la coordination, cheïkh Djelloul a cité notamment « la révision du statut de l'imam, l'abrogation de l'article sanctionnant ce dernier, la révision de la grille des salaires et des promotions, la prise en charge des élèves des zaouïas et des écoles coraniques, la défense du patrimoine islamique et l'unification de l'imamat dans les mosquées ».