Le comédien Amine Missoum sera distribué dans une nouvelle œuvre de théâtre intitulée « Al Hakim », mise en scène par Smaïl Brahimi. Cette nouvelle production de l'association pour l'art, la culture et la création, traitera de l'immense parcours du martyr Larbi Ben M'hidi. Les événements se situent dans une classe où un professeur narre à ses élèves l'histoire de la guerre de Libération nationale, notamment le combat de Larbi Ben M'hidi. Ce texte raconte avec menus détails les différentes étapes de la vie de ce martyr depuis son engagement au sein du mouvement national, en revenant sur les faits les plus marquants de son parcours, en particulier sa participation et son rôle dans le congrès de la Soummam. Le public découvrira d'autres facettes de la personnalité du martyr Larbi Ben M'hidi telle sa passion démesurée pour les tubes de Fadela D'ziria, son penchant pour le cinéma mexicain, particulièrement pour le film « Zapata »... « Cette création est originale, spécifique, parce qu'à travers ce travail, le metteur en scène aime évoquer l'Algérien, parler de sa réalité, de ses souffrances et des injustices qu'il subissait pendant la colonisation. Même si les temps ont évolué, cette œuvre s'adapte aux sociétés actuelles », estime Amine Missoum Sur scène, Amine Misssoum fait des étincelles. Dynamique, joyeux, le regard pétillant, l'acteur détient une remarquable verve artistique. Il a parlé de lutte culturelle ayant poussé les hommes de théâtre à modeler leur approche de cette art. Des chroniqueurs voient en Amine Missoum un « comédien complet » qui a tenté de contribuer à refondre la structure théâtrale, toujours à l'écoute tant du public que « des petites gens », avec comme moyens la simplicité du verbe et le génie populaire, et comme unité de but « théâtraliser les faits » de société. Amine Missoum parle aussi de l'écriture de l'histoire de manière pointilleuse et originelle. « Il est impératif d'écrire l'histoire d'une façon militante et engagée, en sortant des sentiers battus », observe-t-il. A ses yeux, « les déballages médiatiques et insipides sur le thème de la révolution algérienne n'intéressent pas les jeunes, créent des situations conflictuelles et jettent le désarroi dans leurs esprits ». L'acteur est de ceux qui appellent à montrer le visage réel du long processus de décolonisation, entamé depuis les temps anciens par de grands guerriers tels que Massinissa, Jugurtha et tant d'autres figures de l'histoire de l'Algérie. « Le peuple doit savoir que nul n'a fait cadeau de l'indépendance à l'Algérie. Mais que celle-ci a été arrachée de haute lutte et à la suite de lourds sacrifices consentis par le peuple algérien. De Gaulle nous a mené une guerre des plus féroces et il était contraint par la résistance farouche des Algériens d'abdiquer et reconnaître l'indépendance de l'Algéries », conclut-il.