La chambre d'accusation du tribunal de Ghardaïa a annulé, hier, les mandats de dépôt des huit personnes arrêtées, mardi dernier, suite aux événements qu'a connus cette wilaya à l'ouverture de la fête du tapis, pour les placer sous contrôle judiciaire, a appris l'APS de source judiciaire. « Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire et l'affaire est toujours en instruction », a précisé la même source. L'ensemble des personnes impliquées dans les actes de vandalisme qu'a connus Ghardaïa à l'ouverture de la 46e fête du tapis devront répondre le jour du procès des chefs d'inculpation, notamment « d'actes de vandalisme », de « destruction de biens publics et privés », de « troubles sur la voie publique », d'« incendie et de dégradation de véhicules », et de « coups et blessures sur un corps constitué ». Une vingtaine de personnes, auteurs présumés d'actes de vandalisme, ont été arrêtées en flagrant délit avant d'être auditionnées par le magistrat instructeur près le tribunal de Ghardaïa chargé de l'affaire, a-t-on souligné de même source. Ces arrestations sont survenues suite aux événements qu'a connus Ghardaïa à quelques heures du coup d'envoi de la fête du tapis, lorsque des dizaines de personnes ont investi la tribune officielle pour empêcher le déroulement de cette manifestation, la présentant comme un « gaspillage des deniers publics ». Des échauffourées ont éclaté entre les protestataires et les forces de l'ordre au cours desquelles plusieurs édifices publics ont été saccagés, des véhicules incendiés, l'immobilier urbain et les distributeurs de billets de banque endommagés, avant que les agents antiémeutes n'interviennent utilisant des gaz lacrymogènes pour rétablir l'ordre. Cet affrontement avait fait plusieurs blessés, rappelle-t-on.