Le nouveau procès de l'ancien président égyptien, Hosni Moubarak, et ses co-accusés dont les deux fils Alaa et Gamal, a tourné court, hier matin. Lors d'une brève audience, le juge Moustafa Hassan Abdallah a renvoyé le dossier devant une cour d'appel, qui devra choisir un nouveau tribunal. Mis en cause pour l'acquittement de dignitaires du régime déchu lors d'un autre procès, il s'est déclaré « embarrassé ». Contrairement à lui, le Président déchu semblait à l'aise. Il a, à plusieurs reprises, agité la main, saluant l'audience, et, à travers les caméras de télévision, la population égyptienne. Sa santé a fait l'objet de nombreuses spéculations durant les deux dernières années.Il avait même été donné pour « cliniquement mort » en 2012. Lors des précédents procès, il assistait allongé sur une civière. M. Moubarak et ses co-accusés devaient être jugés pour la mort de près de 850 personnes lors du soulèvement (25 janvier-11 février 2011), et pour corruption. Lors d'un procès en 2012, il avait été condamné à la prison à perpétuité, mais ce verdict a été ensuite annulé à la suite d'appels réclamant la peine de mort. La séance d'hier a été négligée par la majorité du peuple égyptien. Une grande partie étant plus préoccupée par la crise politique, sécuritaire et économique que traverse le pays.