Les établissements scolaires renouent avec la protestation. Après le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), c'est au tour du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) d'annoncer une grève de 3 jours renouvelable chaque semaine à compter du 10 octobre. La décision a été prise à l'issue de la réunion, samedi dernier, de son conseil national tenu à Alger. Dans un communiqué, cette entité syndicale a estimé, comme pour justifier son action, que l'attente des travailleurs du secteur n'a que trop duré : «Le temps n'est plus aux promesses mais plutôt aux actes». Pour le CLA, seule la mobilisation des travailleurs pourra, désormais, faire aboutir les revendications. Celles-ci s'articulent autour d'un salaire digne à même d'améliorer le pouvoir d'achat par la revalorisation du point indiciaire, l'octroi de nouvelles indemnités, qui varient entre 10.000 et 13.000 dinars avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. Face à ce que le CLA qualifie «d'injustice» faite aux travailleurs de l'éducation, le syndicat revendique, en outre, la révision du statut particulier, notamment les aspects relatifs, entre autres, à la promotion d'un grade à un autre, l'avancement dans les échelons, la classification des corps des ingénieurs, des professeurs techniques des lycées techniques (Ptlt). A cela, il y a lieu d'ajouter la retraite à 100% après 25 ans de service, l'intégration des corps communs au secteur de l'éducation, la fin de la contractualisation sans omettre la décentralisation de la gestion des œuvres sociales pour permettre, selon le secrétaire général du syndicat, Idir Achour, la transparence dans leur gestion et la solidarité directe entre les travailleurs. Sur le volet pédagogique, le CLA réclame la création de postes budgétaires permettant l'allègement des emplois du temps des enseignants, la construction de nouvelles écoles qui mettra fin à la surcharge des classes. Il est à noter, enfin, que les adjoints de l'éducation observeront une grève illimitée à compter de la même date. Ces derniers réclament la révision de leur système de classification, la promotion au poste de conseiller à l'éducation, la réduction du volume horaire à 28 heures par semaine, 36 heures actuellement. Ils revendiquent, également, l'ouverture de cycles de formation pour le recyclage ainsi que la création d'une prime d'encouragement.