Le mois d'avril risque d'être mouvementé dans le secteur de l'éducation nationale. Après la décision de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (UNPEF) et des conseillers de l'éducation, des directeurs et proviseurs des lycées de tenir une grève nationale, c'est au tour du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) de menacer de renouer avec la protestation. D'ailleurs, une assemblée générale du syndicat est prévue mardi prochain, pour débattre de la question avant la réunion une nouvelle fois du Conseil national, le 13 avril prochain, « pour décider de la nature et du timing du mouvement de grève », c'est ce qu'a indiqué, hier, Messaoud Boudiba, chargé de communication du CNAPEST. Il a fait savoir que les enseignants sont partagés entre une grève d'une semaine et une grève cyclique suivie de rassemblements devant les directions de l'éducation ainsi que devant l'annexe du ministère. D'autres sont carrément favorables à une grève illimitée. Pour nous, « la tutelle n'a pas tenu ses engagements », explique Messaoud Boudiba. Le CNAPEST a mis en avant l'urgence pour le département de Baba Ahmed d'actualiser le dossier des primes au profit des enseignants, notamment la prime de zone, et les faire calculer, selon le nouveau salaire de base avec effet rétroactif à partir du 2008. Il demande aussi l'attribution de logements pour les enseignants du sud. Sur ce point, M. Boudiba affirme que « nous avons interpellé en vain le ministère sur le dossier du sud et le caractère urgent à prendre en charge les revendications des enseignants de cette région », a-t-il regretté. Le CNAPEST a interpellé, également, le département de Baba Ahmed sur le reclassement des enseignants et professeurs de l'enseignement fondamental qui, à travers leur coordination (CNEPEF), annoncent un arrêt de travail le 16 avril. Dans un communiqué rendu public, hier, cette entité affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) s'élève contre la promulgation du décret 315-08, portant statut particulier des travailleurs du secteur de l'éducation nationale qualifié « d'insulte » pour toute la corporation. Les enseignants et professeurs de l'enseignement fondamental mettent en avant le manque flagrant d'uniformisation des grades.