La direction générale de la Protection civile a élaboré une nouvelle stratégie pour mieux maîtriser les feux de forêt et éviter le scénario catastrophe de l'été passé qui a emporté des dizaines de milliers d'hectares de forêts et de maquis. Il s'agit d'un dispositif permanent qui sera mis en place à proximité des massifs forestiers et des maquis dans les wilayas classées à risque élevé, afin d'assurer une intervention rapide et efficace en cas d'incendie. Première mesure : « des camions citernes anti-incendie seront mobilisés au niveau des accès des forêts », a annoncé hier, le directeur de l'organisation et de la coordination des secours au niveau de la DGPC, le colonel Mohamed Khellaf. Cette mesure s'inscrit, selon lui, dans le cadre de l'anticipation et la prévention. « Le plan spécial de lutte contre les feux de forêt contient deux aspects : l'anticipation à travers la présence permanente des pompiers dans les massifs pour assurer l'intervention rapide en temps réel et la protection de la production agricole », signale-t-il. Sur ce dernier point, la direction de la Protection civile a décidé « d'assister les agriculteurs lors de la période des moissons-battages par des camions citernes anti-incendie », explique l'officier supérieur. Car plusieurs feux ont été générés par les moissonneuses. A l'occasion, les colonnes mobiles au nombre de 22, sont mobilisées et procèdent également à des campagnes de sensibilisation et de prévention. Elles toucheront également les agriculteurs au sud, sur le nettoiement de leurs palmeraies, l'ouverture d'accès pour une éventuelle intervention, l'identification de points d'eau pour ravitailler les camions-citernes. Ces recommandations sont au menu du regroupement régional des directeurs des wilayas du centre, ouest et sud qu'abrite aujourd'hui la wilaya de Chlef. Objectif : la préparation de la campagne de lutte contre les feux de forêt et la saison estivale. « Cette rencontre va débattre aussi de la protection des baigneurs, surtout que le plus grand nombre de noyés a été enregistré dans les cours d'eau, les oueds, les canaux d'irrigation, les barrages, les retenues d'eau et les lacs qui constituent un danger pour la vie des citoyens qui s'y baignent durant les grandes chaleurs », précise le colonel Khellaf. « Notre but est d'améliorer les conditions d'intervention », ajoute le directeur de l'organisation et de la coordination des secours qui a mis l'accent sur la formation continue des agents. « Des efforts colossaux sont consentis par la direction de la Protection civile en matière de formation surtout dans le sauvetage lors des catastrophes, plus particulièrement les incendies de forêt », observe-t-il.