Alors que la Fédération nationale des boulangers a préféré différer son mouvement de grève jusqu'au 30 avril, le Comité national des boulangers algériens (CNBA) maintient son mot d'ordre pour ce mardi. Les deux organisations, qui revendiquent leur appartenance à une Union Générale des Commerçants et artisans algériens (UGCAA) bicéphale, défendent, pourtant, la même revendication : l'augmentation de la marge bénéficiaire dans le prix du pain. « Au même moment où se tient cette conférence de presse, d'autres rencontres ont lieu simultanément dans six wilayas, Oran, Sétif, Tizi-Ouzou, Béchar et Constantine notamment, pour préparer la grève générale des boulangers, programmée pour le 23 avril », assure Maamar Hantour, président du CNB en déplorant que le débrayage soit le seul moyen pour faire entendre la voix des boulangers. « Le ministère du Commerce, a pourtant, souligne-t-il, « a reconnu, et à maintes reprises, la légitimité de nos revendications ». Nous ne comprenons pas, confie-t-il, « ce manque de réaction de leur part ». Pour sa part, Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, estime que la situation des boulangers ne concerne pas seulement le ministère du Commerce mais également les ministères des Finances, de l'Industrie et de la PME-PMI. « C'est pour cette raison que leurs problèmes doivent être soulevés et résolus au niveau du gouvernement », soutient-il. Pour le président du CNBA, les boulanger exigent une marge bénéficiaire confortable pour qu'ils puissent rentrer dans leurs frais. « Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Nous n'arrivons plus à joindre les deux bouts », confient des boulangers, présents à cette conférence de presse. Ils se disent disposés à assurer le service minimum lors du débrayage, au profit des hôpitaux, des écoles et universités, des casernes et des prisons. « Les boulangers comptent assurer leurs contrats lors de la grève », précise M. Hantour en exprimant son refus de voir la cause des boulangers exploitée par les partis politiques.