La Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) a enregistré 516 maladies professionnelles déclarées par les travailleurs victimes, a précisé M. Louh. Il a soutenu qu'il y a eu une augmentation de 0,48% des cas de décès dus aux accidents de travail et aux maladies professionnelles, entre 2010 et 2011, et une réduction de ces cas entre 2011 et 2012. Ce constat a été fait, selon lui, suite au « renforcement de la règlementation consacrant la prévention des accidents et maladies professionnels ». Le ministre a exhorté les services de l'inspection du travail à se pencher tout particulièrement sur les conditions de travail, notamment en matière de prévention des risques et maladies professionnels lors de leurs inspections sur les lieux de travail et à exiger des employeurs le recours à la médecine du travail. Dans cet perspective, l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (OPREBATPH) et l'Institut national de prévention des risques professionnels (INPRP), pour l'industrie et services, ont été créés. Par ailleurs, la CNAS contribue à la prévention de ces maladies avec le concours de l'entreprise Prestimed. Celle-ci contribue à la promotion de la médecine du travail en effectuant des visites périodiques parallèlement aux structures dédiées à cet effet. Un tiers des entreprises nationales demandent un plan de prévention « L'INPRP et l'OPREBATPH appuient les entreprises demandeuses à mettre en place une politique de prévention à travers des formations, des études de postes et des évaluations des risques en faisant des mesurages d'ambiance pour réduire les risques ainsi qu'en élaborant des recommandations en vue d'un plan de prévention avec des mesures adéquates », a expliqué le Dr. Farida Ilés, directrice de l'INPRP. Les entreprises déjà concernées par cette procédure sont, entre autres, Cosider, Fertial et Arcelor Mittal, a-t-elle précisé. Selon elle, un tiers des entreprises nationales font appel à l'INPRP sur 20.000 entreprises au moins. A titre indicatif, cet institut « a formé 2.000 stagiaires pour 150 entreprises en 2012 », a-t-elle indiqué. « Dans certaines branches d'activités, comme la métallurgie et celles soumises aux risques chimiques, les cas de décès ont beaucoup diminué », a-t-elle avancé sans donner de chiffres. D'ailleurs, l'INPRP a initié une étude nationale sur les risques chimiques dans des entreprises, depuis un mois, commandée par le ministère de tutelle, et dont les résultats sont prévus pour le début de 2014. Dans le monde, 2,3 millions de personnes meurent dans le cadre de leur travail chaque année, dont 321.000 cas de décès sont dus aux accidents de travail. Pour les cas d'accidents de travail sans décès, il est enregistré 268 millions de cas d'incapacités de travail de plus de trois jours par an, a signalé le ministre qui cite l'OIT.