Fruit d'une année de concertation intersectorielle, le Plan national climat (PNC), le premier du genre dans le pays, a été présenté, hier, au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville. David Maradan, expert en économie appliquée et environnementale, représentant de l'agence de coopération allemande GIZ - partenaire dans la démarche -, a étalé, au cours d'une présentation « exhaustive », les grandes lignes et les objectifs et perspectives du plan en question. Réparti sur trois étapes, à court, moyen et long terme, le plan permettra, indique le groupe d'experts chargé de l'élaboration, de maintenir la cadence du développement, mettre en cohérence les programmes et actions de différents secteurs, réaliser des activités identifiées et épargner les coûts induits, notamment, par l'inaction. Le PNC, comme l'explique l'expert Maradan, s'articule sur trois principaux jalons : le diagnostic des priorités, l'examen des actions déjà entreprises et la définition des objectifs. La mise en œuvre du plan nécessitera, insiste-on, un accompagnement institutionnel mais aussi et surtout législatif. A ce propos, un organe central de supervision est prévu pour assurer le suivi, dira l'expert. Les secteurs de la santé, de l'agriculture, de l'énergie, de la pêche et l'aquaculture, pour ne citer que ceux-ci, sont les domaines cités comme « prioritaires ». Le représentant de l'agence de coopération GIZ fera savoir que 35 actions du PNC sont destinées à ces secteurs précis. Les changements climatiques constituent, cependant, le nœud gordien du PNC, comme en témoignent les objectifs arrêtés par le Plan, illustrés par l'expert Maradan. Il s'agit, en effet, de l'élaboration du bilan des connaissances climatiques en Algérie, l'identification des impacts des changements climatiques sur l'économie nationale et la société, les vulnérabilités du développement national au regard de ces changements et les programmes et politiques y afférents. Le PNC a pour but également de proposer une stratégie de lutte contre les changements climatiques et proposer les modalités pour la mise en œuvre de cette stratégie. Les intervenants au débat ont soulevé des aspects pouvant entraver la mise en œuvre du PNC, à l'image de l'absence de plans locaux, jugés indispensables compte tenu des spécificités climatiques de chaque région et, d'autre part, l'absence, dans le pays, d'un cadre législatif spécifique aux changements climatiques.