La grève nationale illimitée lancée par les paramédicaux du SAP et celle de trois jours entamée à partir d'hier par l'Intersyndicale du secteur de la santé représentée par les Syndicats des praticiens de la santé (SNPSP), des praticiens spécialistes (SNPSSP), des psychologues (Snapsy) et du personnel de l'enseignement du paramédical (SNPEPM), a, selon ses organisations, paralysé les hôpitaux du pays. Hier, au CHU Mustapha-Pacha, c'était la débandade. Les patients, venus notamment des wilayas de l'intérieur, ne savaient pas à quel saint se vouer alors que les paramédicaux occupent les marches menant au centre anticancéreux (CPMC). Au service d'oncologie, le bureau d'accueil est vide. « Nous sommes en grève », lance un des paramédicaux à un visiteur. Quelques malades et leurs familles occupent désespérément les bancs dans la salle d'attente. A l'hôpital du jour et le service des urgences, les médecins internes, qui assurent le service minimum, sont à l'œuvre pour assurer les consultations. « Ont fait de notre mieux », déclare une urgentiste. Le manque d'informations dans ce CHU contraint les visiteurs à tourner au rond. Devant l'entrée des services de cardiologie, de chirurgie générale, d'ophtalmologie, le syndicat des professeurs hospitalo-universitaires affiche une note sur une assemblée générale qui se tiendra ce jeudi afin de débattre des points de revendications qu'ils devraient présenter à la tutelle prochainement.